Notre société est pourrie jusqu’à la moile

le-maitre-de-la-mort

Bip, bip, bip, bip …

Voilà ce qui dicte mes journées. Alors que tous mes potes profitaient de leurs étés, j'étais bloquer derrière une caisse à dire « Bonjour » et « Bonne journée », souriant comme une idiote, laissant les vieux pervers me complimenté en me regardant les seins sans se cacher.

Un samedi relativement calme, je souriais parce que mon dernier jour touché bientôt à sa fin. Alors qu'un sénior me parlait de la météo, une vieille mégère rentra dans le magasin en criant à tue-tête :

-  QUI ES LE PETIT AVORTON QUI AS PRIS LA PLACE HANDICAPEE, J'AI 85 ANS ET J'EXIGE QU'ON ME LA LIBERE. J'AI TRAVAILLEE TOUTE MA VIE, JE MERITE CETTE PLACE.

Alors que tout le monde la regardait avec stupeur, et un certain mal l'aise. Elle semblait dans une colère incroyable.

Un couinement aigu retourna toutes les têtes. Une jeune maman poussa son fils en fauteuil amputé. Le pantalon du jeune homme flottais au niveau de ses chaussures inexistantes.

- Allez viens mon chéri, dit-elle au bord des larmes, on a rendez-vous à l'hôpital.

Les clients les suivirent des yeux jusqu'à ce qu'ils sortent, passant devant la vieille dame sans lui adresser un regard.

 

Cette scène est vraiment arrivée il y a quelques années. J'ai compris à ce moment que le monde était basé sur l'égoïsme et la satisfaction de soi-même.

 

Et ça, même un enfant de 14 ans dans un fauteuil l'as compris 

  • J'ai un pote, ex RPIMA, une jambe en moins pour avoir sauté sur une mine, il s'est fait viré d'un coin de plage (déserte, où il était arrivé le premier) parce qu'un père de famille (arrivé bien plus tard) s'est plaint que sa prothèse faisait peur à ses gosses... alors qu'il pouvait très bien aller plus loin sans problème. En raccourci mon copain a donné une jambe à son pays pour qu'un gars profite bien de sa liberté... (et de la plage)

    · Il y a environ 7 ans ·
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    Marcus Volk

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