Nous sommes tous des harcelés.

Kanon Gemini

Le foutage de gueule continue.

     Salut mes p'tits loups. Aujourd'hui, nous continuons les aventures expérimentales de notre brochette d'incompétents. Eh oui, ne résistants pas à l'appel d'une caméra ou d'un micro, la sueur sur le front et le sourcil tremblant, notre lycéen cocaïnomane et sa troupe de saltimbanques ont décidé de remplir l'espace médiatique coûte que coûte, et ce, même s'ils ne maîtrisent pas du tout le sujet, voire en sont les principaux responsables. Mais comme les médias, obséquieux, ne cracheront jamais dans la main qui les nourrit, l'esprit critique du journaliste ayant complètement disparu, ils continuent de relayer toutes leurs agitations et divagations.


C'est ainsi qu'afin de faire « startup nation », notre présiado a décidé de se répandre sur X, anciennement Twitter, sur un sujet grave : le harcèlement scolaire. Comme à l'accoutumé, il utilise de son style long, vaguement copain copain, pour nous offrir un chouette moment de LOL et de facepalm, je cite :


« Avant c'était trop souvent l'élève harcelé qui finissait par quitter son école. Depuis la rentrée, c'est l'inverse. »


ou encore :


« Vous pouvez compter sur vos parents, sur vos enseignants que nous formons à cela, et sur les conseillers du 3018. »


Enfin, la plus drôle :


« Le harcèlement scolaire, nous l'avons reconnu comme un délit, donnant à la justice la possibilité de prononcer de lourdes peines :


jusqu'à 10 ans de prison ;


150 000 euros d'amende.


Nous allons renforcer les sanctions pour les auteurs de harcèlement en ligne, en demandant aux plateformes de bloquer leurs comptes sur les réseaux sociaux. »


Le locataire de l'Élysée mise clairement sur une amnésie collective concernant les peines en France, un multirécidiviste de viol par exemple n'étant jamais condamné à autant. Encore une Loi qui s'additionnera à celles déjà existantes mais qui ne sera jamais appliquée, comme toujours. Tout comme le numéro vert, véritable couteau suisse, comme toujours. La formation optimale (avant elle ne l'était pas?) comme toujours.


C'est ainsi qu'on voit le petit Gabriel, accompagné par Babeth et la cougar, en live, sur le terrain pour un moment de malaise général. Babeth se retrouve face à un élève qui lui explique qu'il est harcelé, qu'il a averti les enseignants et que ceux-ci ont purement et simplement refusé qu'il en parle avec sa mère. La gêne de la Babeth face à un léger décalage par rapport au discours officiel est palpable, tout comme le mépris de la cougar, elle, ancienne prof et ayant un peu abusé d'un élève ( la Loi dit : « Après 15 ans, s'il est d'accord, un.e adolescent.e peut avoir des relations sexuelles avec un adulte sauf si ce dernier est l'un de ses ascendant.e.s (parent, grand parent...) ou s'il est amené a s'occuper de lui/elle (beau parent, professeur, moniteur sportif, animateur....) »). Gaby a le bon ton d'être hors cadre. Tel un ministre effervescent, il se dissout dans le décor, sans odeur, sans saveur, sans bruit. En même temps, pour un mythomane de la sorte, qui s'invente un passé de harcelé pour faire bon ton, il vaut mieux se taire en effet, blessant les vraies victimes, la presse encore une fois se contentant de faire nègre sans aucun travail d'investigation.


Sur un précédent billet, j'expliquais les risques que nous encourions vis à vis de la liberté sur internet et on ne peut qu'imaginer que cette Loi va faire un excellent cheval de Troie pour en rajouter des couches réglementaires. Il faut dire que les réseaux sociaux ont la fâcheuse tendance à abriter des complotistes qui ne se contentent pas de la doxa officielle, et ça, le pouvoir ne peut le supporter. Il ne peut le supporter pour la simple et bonne raison que cette narration tient encore grâce à l'électorat de Macron, les retraités, biberonnés aux médias traditionnels, mais qu'il sent bien que ça ne va pas suffire à tenir le pays en laisse encore bien longtemps.


Néanmoins, le président oublie commodément son passé de harceleur, lui qui avait déclaré « vouloir emmerder les français non-vaccinés », il oublie avec toute sa clique le harcèlement dont font preuve les administrations pour gratter le moindre centime auprès du contribuable, de l'entreprise, pour imposer des tracas administratifs toujours plus kafkaïens, amenant à alimenter la rubrique faits divers en suicides. Il oublie commodément également que Nicolas, harcelé, avait fini par avertir ses parents qui n'avaient reçu que le mépris de la part de l'établissement comme de la rectrice, et qu'en effet, il n'avait pas eu à changer d'établissement, y étant une victime de plus des harceleurs mais surtout de cette administration opaque, inhumaine. Il oublie le hashtag #Pasdevagues, véritable institution, montrant encore une fois l'opposition entre les beaux discours pour rassurer les parents et la réalité du terrain, où les profs, les directeurs et toute la hiérarchie se protègent dans un entre soi absolument dégueulasse.


Je ne peux passer sous silence que la caste des profs, surnommés dans le jargon les MGEN (du nom de leur mutuelle), réussissent le tour de force de mélanger tous les clichés possible à tel point qu'ils en deviennent des caricatures. Leur niveau s'est effondré, le nombre d'émission relatant la facilité de se faire embaucher comme contractuel pour boucher les trous en attestent. Peuple de gauche majoritairement, véritable serpillière et outil de propagande du pouvoir, il ne sert plus qu'à déformer les esprits de notre avenir, ayant abandonné sa mission d'inculquer un savoir, et à pousser un égalitarisme forcené à son extrême. « Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. » (Jacques-Bénigne Bossuet).


Le pouvoir, toujours à la pointe du harcèlement, oublie également toutes les mesures prises qui va pourrir le présent et l'avenir des français : voitures électriques (disparition du thermique), éoliennes et autres gadgets (nous poussant à avoir des factures délirantes), pris parti dans des guerres nous fragilisant d'avantage, contrôle de la nourriture, espionnage de masse officiellement pour les J.O etc.


La réalité, c'est qu'à l'abandon des profs, puis des académies, puis du Gouvernement, nous nous retrouvons dans une société qui retourne à l'état sauvage, avec plus personne qui n'en à rien à foutre de tout, un effondrement moral sans précédent. Et toutes les strates sont concernées, de la Justice à l'Éducation en passant par la rigueur d'un budget, par une Assemblée Nationale qui représente la volonté du peuple et qui ne contente pas d'être une simple chambre d'enregistrement. Les lois ne sont pas appliquées, le budget n'a plus été à l'équilibre depuis plus de 40 ans, les incivilités augmentent sans cesse, les actes barbares d'attaque à la personne également. Malheureusement, à moins d'un électrochoc que je ne vois dans aucun candidat pour l'instant, le laxisme ambiant continuera, laissant le pays dans un formol bien pratique. Mais chut, mettons 40 ans de poussière sous le tapis, et surtout, pas de vagues.


  • Que dire de plus ? D'ailleurs, si on en disait plus, nous aurions un débat sans fin (pas forcément sur WLW). J’acquiesce totalement ce qui est écrit ici. La France lobotomisée et ses français pourris gâtés me d.... mais que faire ? Le harcèlement à l'école, ha ha je pouffe. Avec des fonctionnaires (je l'ai moi même été) qui frôlent la dépression nerveuse lorsque la Senséo de la petite cafèt est en panne, on va pas s'emmerder avec des gamineries.

    · Il y a environ un an ·
    Gaston

    daniel-m

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