Nouveau départ
deep_immaturity
Voilà un jour et demi que j'ai décidé d'abandonner ce réseau social sur lequel je passe toutes mes journées et des nuits depuis un ans et demi. Je mentirais si je disais que j'ai pas eu envie d'y retourner plus d'une fois mais je ne veux pas en y réfléchissant, ça me fait souffrir. Certes ça me permettait d'échanger avec des gens, de me sentir entourée, d'apprendre des choses, de me cacher de la réalité. Faussement entourée, avec du recul. Ils n'ont jamais été là. J'ai un pincement au cœur mais j'ai tellement hâte que mon compte se supprime enfin et que je devienne un souvenir. Sûrement le souvenir d'une fille instable, impulsive et perdue dans sa vie. Qu'importe de toute façon. J'avais cette impression de forcer sans arrêt pour qu'on m'apprécie et d'être coincée dans ce cauchemar sans pouvoir en sortir. Mes amis là-bas m'ont toujours parlé comme si j'étais incapable de m'en aller, comme j'étais toujours revenue de toute façon. Comme s'ils me connaissaient au bout de quelques années. Ils me pensent sûrement encore trop nulle mais je ne reviendrais plus. Qu'importe si c'est dur. Je ne veux plus vivre dans ce cauchemar. Je veux me libérer de tout ça. Je suis enfin libre et aujourd'hui plus rien ne me retient pour avancer. Je n'ai personne hormis ma famille, on pourrait se dire que c'est une faiblesse. Mais je suis libre de mes mouvements, je ne dois rien à personne. Je vais me créer plus forte que jamais et seule j'y arriverai. Il n'est pas trop tard. Je sais que par moment j'aurais atrocement mal au cœur et juste envie de crier, de tout lâcher. Je sais que parfois je me demanderais pourquoi est-ce que ça m'arrive à moi toutes ces conneries mais rien de tout ça ne m'arrêtera. J'ai hâte d'être enfin libérée de cette obsession et heureuse. Je t'en supplie A, même seule continue à croire en toi. Tu n'as pas besoin des autres, tu es forte, tu vas y arriver.
Un réseau n'apporte que silence ou empathie virtuelle.
· Il y a plus de 2 ans ·Heureux du message optimiste et de ta volonté d'en sortir.
Christophe Hulé