Nouvel An, c’est d’actualité, il parait !

Le nouvel An arrive, le jour où l'ancien s'en va. A moins d'être l'An originel du calendrier chrétien devenu laïque, l'An 01. Date de la naissance du temps par génération spontanée et de l'invasion des Huns qui ne consultaient jamais leurs agendas. Donc, de tout temps depuis que le temps émergea, il est de coutume de s'embrasser à minima à la succession de pouvoir entre l'Ancien et le Nouveau tyrAn. Cérémonie officielle retransmise par la télévision et souvent reprise par la presse et toujours par ma concierge, itou, pour informer à tous les contemporains vivants qu'il était grand temps de changer leurs vieilles femmes même encore vivantes et leurs maîtresses usagées.

Le nouvel An, c'est également le temps des remises en question par des résolutions salutaires. Arrêter de fumer et de boire ou même les deux. Arrêter de mentir à sa femme sur le nombre de ses maîtresses. Arrêter de pisser à côté de la cuvette. Arrêter de péter au lit, même sans bruit, sans odeur, ni reproche. Arrêter de croire qu'il y aura toujours quelqu'un pour rattraper les conneries qu'on aura faites, toujours quelqu'un pour sauver la planète. Arrêter de se prendre pour le centre du Monde,  alors que le Monde n'a jamais entendu parler de nous. Bien évidemment, j'en oublie, mais il faut en garder un peu pour l'année suivante. Bien qu'on puisse reprendre les mêmes pour faute de réalisation. Les résolutions, c'est comme les promesses que l'on fait à d'autres. On ne les tient jamais, ni pour les autres, ni pour soi-même. Il n'y a aucune raison d'être mieux loti qu'autrui, avoir plus de drap, dans son lit, que la meilleure amie de sa femme. Les bonnes résolutions ne tiennent que ce que ne durent la résistance des jolies femmes que l'on courtise.

J'ai écrit ce texte au masculin, à cause d'une appartenance sexuelle donnée de naissance, puis apprise par coeur de culture, mais il suffit de changer les pronoms et remplacer « femme » par « homme », « maîtresses » par « bellâtres ou enfoirés » et cela fonctionne tout autant, aussi bien, pour les filles.

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Joyeuse année 2018 ! Je vous embrasse tous sincèrement, mais pas tous, en même temps ! Mettez-vous dans la file d'attente, à la queue leu leu, s'il vous plait, qu'on en finisse avec toutes ces formalités ! On ne va pas y passer l'année !

Bisous !