Nulle autre pareille...

janteloven-stephane-joye

C'est l'heure des regrets, de ces rêves circoncis

De ces moments secrets que l'on croit infinis

De ce temps qui s'arrête quand mes lèvres s'attardaient

Sur la courbe parfaite d'une épaule dénudée

Etonné par l'hiver, que ma langue provoquait

Sur ton derme si clair, à l'amour dévoué

 

C'est même la nuit qui tombe, sur tes désirs offerts

Sur les cimes et la combe, de tes mèches en dévers

Dans ce cou délicat où j'aimais me lover

Où ma main et mes doigts, à ta nuque s'accrochaient

Quand nos corps en fusion, plus qu'un seul ne faisaient

Quand je suivais l'onction de tes hanches endiablées

 

C'est la suite opaline, des mémoires irisées

Des volutes endorphines que tu me proposais

Des tendresses fécondes en ce lit ou divan

Où tu maîtrisais l'onde, et les aboutissants

Faisant de mes soleils, des bonheurs décadents

Comme nulle autre pareille, et comme nulle autre avant

 

C'est l'instant des pourtant, de ces « je t'ai perdu »

Quand en moi se répand, ma honteuse retenue

Entre tes cuisses, ascète d'avoir si peu osé

Me lâcher sous la couette, à ces jeux fantasmés

Me figeant sous tes yeux, mon trop plein de respect

Fit de moi le piteux sous tes charmes assurés

 

C'est le jour qui s'éteint et qui clôt le roman

De ta bouche carmin aux plaisirs déroutants

Lorsqu'elle me divulguait, en bunny sans tanins

Des désirs câlinés, au plaisir qui fut mien

Etais-je à la hauteur dès lors qu'elle divaguait

Sur ma peau et mon cœur, mes ifs abandonnés ?

 

C'est le chant des rejets, loin de ton élégance

Chaque jour affirmée et le temps de l'absence

Au passé qui dévore et aux cieux mordorés

Car tes mots valent de l'or, si encore tu doutais

Déchirant mon sommeil, chaque nuit je t'entends

Comme nulle autre pareille et comme nulle autre avant

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