Ô Mon Seigneur

Petite et insignifiante que je suis dans la grandeur de l'espace infini

Je n'ai point douté qu'il faille respecter la bienséance de ne pas vous contrarier

Malgré tout j'ai échoué dans cette quête d'absolue

Où il m'a suffit de quelques maladresses dans ma prose

Pour provoquer le feu de vos critiques

Qui visaient à souligner la médiocrité d'un style que vous jugiez nauséabond

Au vu de ce que vous espériez de moi

Mais comment puis-je savoir ce que vous attendez

Lorsque je ne fais que jongler avec mes vers et mes retours à la ligne

Des idées à tenter, à penser et à ma façon proposer

Heureux serait le résultat s'il était sous votre dictée

Je n'ai pas cet honneur

Aussi avec les moyens du bord

Avec ma tablette d'argile, sans filet ni brouillon

Un tas de mots qui sortent à flot

Pour diverses conclusions et corrections

Heureusement je serais fort aise de m'améliorer

Quand à l'approche de mon seigneur

J'entrevois la chance qu'il m'est donné de sortir de la faiblesse de mon verbe

Et sur lui l'exemple avoir l'audace de l'emprunter pour m'en inspirer

Haute est la montagne, je vous l'accorde

Mais à coeur vaillant, rien d'impossible

Si ce n'est de refuser de faire le premier pas

Dans ce billet, de vous je fais l'éloge

Bien entendu sous des allures si peu protocolaires

Je n'en demeure pas moins sérieuse

Et encore plus soucieuse, d'avoir le droit de progresser

En espérant de vous quelques mots bien placés pour m'encourager

A moins que tout ceci ne soit non pas l'expression de mon admiration

Tout au plus quelques minutes d'évasion

Pour des textes qui ne cherchent pas à être légion

 Ô Mon Seigneur

Si vous saviez...

Ni petite ni insignifiante...simplement en devenir le temps d'une récréation