O²
Nadège
Les hommes sont des dieux. En fait, ils croyaient l'être. Omniscients et destructeurs. Mais les dieux ont commencé à manquer de tout, même d'air.
- Allez papa c'est l'heure !
Une voix grave qui a franchi depuis longtemps le pas de l'adolescence. D'abord lointaine, irréelle mais familière. Si vous vous rapprochez un peu. Si vous regardez par une fenêtre parmi tant d'autres, vous pouvez voir un jeune homme près du lit de son père, le secouant sans que celui-ci ne réagisse... Comme tous les matins. Nathan, 45 ans, ouvre les yeux à demi. Il émerge d'un sommeil lourd avec le plus grand mal. Il faut dire que les nuits d'insomnies se multiplient ces derniers temps. Les contours d'une ombre se dessinent au-dessus de lui ; c'est Maël, son fils. Celui-ci, assuré du proche éveil de son père, en profite pour ressortir de la chambre, faisant grincer le plancher au passage. Nathan pousse un grognement et baille comme un ours qu'on serait venu déranger en pleine hibernation. La voix de Maël revient narguer ses oreilles tout juste éveillées.
- J'ai préparé ton p'tit-déj' !
Le regard de Nathan s'attarde quelques instants sur le tableau uniforme et triste qu'offre le plafond. Il se lève enfin. De l'autre côté de la fenêtre, vous pensez que c'est un foyer chaleureux abritant une famille tout ce qu'il y a de plus normal, épanouie sans doute, parfaite. Mais si vous regardez attentivement, si vous scrutez chaque recoin, vous pouvez remarquer l'absence de rouge-à-lèvres dans la salle de bain. Aucun parfum fleuri ne flotte dans l'atmosphère pesante. Vous pouvez vous balader au sein du foyer. Et là, curieux, vous notez la présence d'une photo sur une étagère. Un visage immortalisé, un sourire figé sur du papier, des yeux rieurs. Une femme belle au naturel dont le seul souvenir reste un cliché. Une vie envolée. Un cadre brisé. Nathan, maussade, contemple son reflet dans le miroir de sa chambre. Son regard est éteint, sa bouche mime le sourire, ses yeux sont néant. Bonheur factice.
Alors vous pouvez vous intéresser un peu plus à cette famille. Vous observez. Nathan s'installe devant sa tasse fétiche et se délecte un instant des vapeurs caféïnées qui s'en échappent. Son fils, lui montre des tartines posées sur la table à portée de main. De la confiture de framboise déborde joyeusement sur les bords des biscottes. Derrière votre fenêtre, vous pouvez imaginer les effluves du café qui s'évapore avec une note de framboise qui embaument l'air. Miam. Nathan fait honneur au petit-déjeuner que lui a préparé Maël avant de retourner dans sa chambre pour choisir sa tenue. Garde robe terne, stéréotypée. Costume, chemise, cravate. Il fait beau dehors mais il s'habille aux couleurs sans vie de l'hiver.
Laissez-le un instant et retournez près de l'adolescent. Il débarrasse la table, fait la vaisselle et s'en va préparer son sac. Il aime assez son lycée, et puis il a une soif de connaissances sans bornes. Il a très vite su se faire une place parmi les autres jeunes. Maël attend son père dans l'entrée. Il porte un t-shirt décoré par un héros de BD contemporain. Seulement il y a quelque chose de bizarre qui pointe sous son t-shirt, là, juste au niveau de son buste.
* Elle *
Des boucles d'or. Des yeux de saphir. Une pointe de malice. Nathan revoit sa silhouette élancée courir après leur progéniture. Ciel automnal bleu, presque limpide. Soleil revigorant. Brise matinale qui soulève sa lourde chevelure de blé. Il se revoit prendre son appareil photo et capturer à jamais le sourire éclatant de sa bien aimée. Une époque où les oiseaux s'époumonent et où leurs chants résonnent encore. Et un jour, les oiseaux partent. L'automne approche avec les couleurs que la pluie semble délaver. Conte féerique qui se transforme bien vite sous le joug capitaliste. Un matin, on frappe à la porte. La loi est passée. Désormais, on a pour obligation de porter des espèces de compteurs. Une vie qui devient trop difficile à gérer. Désarroi. Un sourire perdu à jamais, simplement imprimé sur du papier. Vestige d'un bonheur jamais retrouvé. Les années passent. Nathan n'arrive pas à redonner foi à sa femme. Il se souvient très bien de ce soir-là. Elle était assise sur le bord du toit de leur immeuble. Ils assistaient tous les deux à la tombée du jour. Elle lui a longtemps parlé de tout et de rien. Et surtout de ça. De tout ce qui leur arrivait depuis ça. Il avait un mauvais pressentiment c'est vrai. Il n'a simplement pas su la retenir.
* * *
- T'es prêt Maël ?
- Ouais ouais, c'est bon.
- Attends, est-ce que tu as bien mis ton compteur ?
Il soupire, exaspéré. Nathan s'approche, soulève le t-shirt de son fils et dévoile alors le compteur en question. Depuis qu'ils proposent les forfaits familiaux, ils s'en sortent un peu mieux financièrement. Il leur suffit de ne pas dépasser le quota. Il vérifie si l'appareil est bien maintenu et précis dans les comptes. A chaque inspiration, vous pouvez voir les chiffres du petit cadran changer. A chaque inspiration vous vous éloignez de ce foyer. En bas, ça fourmille. Vous découvrez cet univers étrange. Vous ne comprenez pas. Vous êtes encore perdus dans votre monde où respirer est une liberté et un droit. Vous demeurez quelque part où tout est encore facile. Petite sphère édulcorée. Plongés dans l'ignorance et l'insouciance. Ici, l'O² est une source de revenus pour le pouvoir public. Rien n'est gratuit. Vivre est devenu un luxe. Ici, on doit payer pour vivre.
Vous voyez des clochards éparpillés un peu partout dans la rue, pauvres marionnettes qui n'ont assez d'aides de l'État que pour pouvoir payer l'air qui va et vient. Pas de foyer, pas de cocon chauffé pour eux. Ils ne trouvent pas de boulot, ils n'ont pas su s'adapter à cet essor fulgurant de la technologie. On riait encore quand on parlait de robots, d'hologrammes et autres conneries délirantes du genre. On riait. Et puis les échos joyeux se sont fait plus faibles. Parce qu'au fond, c'était pas si abracadabrant. On aurait dû prévoir sans doute. A trop en vouloir, à trop en demander, on finit par se soumettre aux choses nouvelles. Des outils qui sont devenus une sorte de drogue.
* Elle *
Nathan est assis avec elle sur un banc face à la route. Ils attendent le bus comme toujours. Ils sont jeunes, insouciants. Oui cette insouciance niaise qu'on prête souvent aux gosses de leur âge. Adolescents éperdus et perdus. Ils parlent de tout ce qui les entoure. Et bien souvent, ça ne leur plaît pas. Ils montent des discours révolutionnaires et rêvent aux vies d'autrefois. Celles de leurs parents se trémoussant aux bals du lycée avec une banane sur la tête et des bouclettes mal fichues. Ils peuvent rester des heures à discuter sur ce banc.
- … Et puis là, elle me dit que c'est 20 centimes le sachet !
- T'es sérieux ?!
- Mais oui j't'assure, elle m'a fait payer ce putain de sachet, j'en rev'nais pas ! Je savais pas que maintenant même un morceau de plastoc ils peuvent plus en faire cadeau ! Ils sont radins à ce point ?
- Un jour tu sais, ils vont finir par nous faire payer l'air qu'on respire !
Ils rient de bon cœur. Idée absurde. Pourtant ils n'imaginaient pas à quel point elle pouvait avoir raison.
* * *
Nathan dépose son fils devant le lycée, comme toujours, avant de se diriger vers son cabinet qui est à quelques pas. Il passe devant les immeubles délabrés des quartiers difficiles. Ici, on tue pour récupérer les compteurs. Bien souvent, il ne s'agit que de quelques pauvres litres liés au forfait. Le soucis c'est que c'est totalement malsain. Il faut arracher le compteur ancré dans la peau par de petits accrocs et le clipper directement à son propre torse en quelques secondes sous peine que les autorités soient averties. Tout ça, sans que la personne soit morte aux risques que le compteur se désactive. Mais ne vous leurrez pas, ça se finit toujours ou presque par une balle dans le crâne.
Il y a ceux aussi qui essayent d'arracher eux-mêmes leur compteur pour ne plus avoir à payer ou qui ne payent plus tout simplement. S'enfuir, c'est tout ce qu'ils veulent. Mais comme dit, les autorités sont vite alertées. La condamnation pour ce crime ? Une balle dans la tête aussi. Dans tous les cas, le plus prudent est de garder sagement son appareil et de payer l'Etat. Au fond, ce sont tous des moutons conditionnés. Des troupeaux contrôlés par les nouvelles autorités. Ils ont peur. C'est vrai, ce n'est pas de leur faute. Ils n'ont pas le choix n'est-ce pas ? Mourir ou vivre ? Mais vivent-ils seulement ? Non. Ils survivent. Incapables de s'indigner, tirailler par la crainte, ils ne comprennent pas qu'il y a des choses bien pires que la mort.
Nathan entend des cris et des sanglots dans une des vieilles baraques près desquelles il passe. Il accélère le pas. Il faut être égoïste, aveugle, sourd, ne penser qu'à soi. Les hurlements se font plus forts. Une détonation et un calme dérangeant revient. Nathan bifurque au coin de la rue et rejoint enfin le centre ville. En arrivant à son cabinet, son assistante lui annonce qu'il a déjà quatre patients pour ce matin. Il s'assied à son bureau et entend son premier patient entrer dans la pièce.
- Alors monsieur Perdy, comment se porte votre compteur ?
* Maël *
« Nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'occupation allemande », disait Sartre. Epoque lointaine mais qui se répète. Il y a la peur constante que les gens dissimulent derrière une tranquille courtoisie. Tout le monde fait comme si la vie ne pouvait être plus belle. Comme s'ils n'avaient pas un appareil fixé au torse qui mesurait au millilitre près la quantité d'air inspirée. Ils auraient pu être heureux. Mais comment l'être quand tout se paye, même l'air qui nous fait vivre ?
- Respire ! Mais putain respire Matt ! crie Maël.
- Il peut pas, il a fait trop de sport cette semaine. Il risque de dépasser le forfait...
- Mais il va crever merde !
- Pfff, ça débarrassera la société d'un boulet, s'esclaffe Sony en les toisant d'un air hautain.
Matt, sous l'insulte, reprend son souffle. Il s'était écroulé sur le sol à deux doigts de perdre connaissance. Guindé, snobinard, hautain, Sony a du fric. Archétype même de la classe élitiste. Son père possède une bonne partie des usines qui fabriquent les compteurs. Comble de l'ironie, la règle veut que des gens comme Sony, qui ont les moyens, n'ont en réalité pas besoin de payer l'O². Ils n'ont pas cette merde collé au torse. Bien sûr, ça reste très officieux, mais tout le monde le sait. La seule contrainte qu'on leur fasse subir reste le monopole de l'Etat sur les collèges et lycées, et l'interdiction de fonder des écoles privées. Résultat, classe moyenne et classe riche suivent les cours ensemble.
- Répète ça connard !, s'énerve Maël.
Le gosse de riche ricane. Maël enrage. Il se lève et, sans réfléchir, enfonce son poing dans la figure ahurie de Sony. Un peu de sang coule de son nez légèrement tordu, sûrement cassé.
* * *
- Bonjour monsieur Donovan. Vous pouvez vous asseoir.
Une poignet de mains ferme, une femme en tailleur stricte et un chignon dont ne dépasse pas une seule mèche : le cliché du proviseur de lycée. On peut voir pointer sous sa chemise son compteur dernier modèle, plus petit que les anciens. Elle lance un coup d'oeil réprobateur à la manière avachie dont Maël se tient sur sa chaise. Nathan prend place à côté de son fils.
- Je suis vraiment confuse monsieur Donovan, je ne sais pas ce qui lui a pris. La violence est interdite au sein de l'établissement. C'est tout de même la troisième fois ce mois-ci et il s'attaque toujours à, disons, la même catégorie de personnes.
- Des putains de chouchous qui vous soudoient avec leur magot ! Alors oui c'est vrai, c'est toujours la même catégorie, s'exclame Maël sous le regarde surpris de son père.
Nathan a rarement vu Maël faire preuve d'une telle animosité. Les deux dernières fois, le jeune homme s'est contenté de dire que ça ne se reproduirait plus. Ni plus, ni moins. Ils n'en avaient plus reparler depuis. Mais comme la directrice le disait si bien, c'était la troisième fois en un mois. Comme toujours, Nathan s'excuse auprès de la proviseur et écoute son discours sans fin.
* Elle *
- Comment est-ce que tu peux supporter ça Nathan ? Comment ?! Pourquoi est-ce que ces salauds friqués ont le droit à la liberté hein ? Pourquoi pas nous ? C'est de pire en pire, et toi tu restes là sans rien faire, les bras ballants, à... contribuer à cette merde sans nom !
* * *
- Qu'est-ce qu'il se passe en ce moment Maël ? Tu deviens violent, vulgaire, même irrespectueux...
- Ah ouais ? Eux ils nous respectent tu crois en se pavanant devant nous sans compteur et en nous regardant comme si on était des déchets infects ? Et toi tu répares ces merdes !
Nathan ne sait pas quoi répondre. Il a l'impression de la voir, de l'entendre à travers les paroles que Maël lui assènent. Et au fond, il ne les comprend que trop bien ces reproches. Un lâche. C'est tous les jours l'image que lui renvoie son reflet dans le miroir. Dr. Donovan qui répare sagement les compteurs des autres et qui s'attend à ce que son fils reprenne le flambeau. Maël est très doué. Il connaît les moindres détails de l'appareil qu'il doit lui-même trimbaler comme un fardeau. Il a l'air d'en être autant fasciné que rebuté. Le jeune homme sort en premier de la voiture et claque la porte en se dirigeant vers l'entrée de l'immeuble. Nathan analyse son fils du coin de l'oeil en sortant de la voiture. Le jeune homme plonge la main dans son t-shirt pour se gratter le dos. Et là, vous pouvez voir ce petit symbole. On pourrait croire à un simple tatouage, un caprice d'adolescent. Mais vous le savez très bien, Nathan aussi, ce dessin n'est pas là par hasard.
* Elle *
- Qu'est-ce que c'est ? demande Nathan, curieux.
- C'est un Triskell, le symbole de l'air...
Le tatouage est simple mais magnifique sur sa peau satinée. Il peut être discret si elle relâche sa chevelure auburn, ou elle peut le mettre en valeur en relevant ses cheveux et en exhibant son cou gracile qui arbore le tatouage à présent. Elle en semble très fière. Trop peut-être. Nathan contemple longtemps le symbole. Il ne saurait dire pourquoi, mais il savait que ce dessin avait bien plus de signification qu'elle ne veuille bien lui faire croire. Comme si derrière le Triskell se cachaient tout son monde, sa liberté, ses secrets, des choses que personne ne pourrait jamais lui ôter et que même Nathan ne pourrait sans doute jamais atteindre.
- Ça Nathan, c'est le futur symbole de la rébellion tu verras !
Elle rit aux éclats, joyeuse, insouciante comme aux premiers jours. Mais il voit très bien une certaine détermination dans son regard saphir. Quelques mois plus tard, Nathan affalé dans son canapé, assiste à un flash info : les premières images sont des dessins de Triskell divers et variés, les premiers mots : « un groupe de rebelles ». Sa femme entre dans la pièce et se fige devant la télévision. Nathan comprend tout, et surtout, il a peur. Peur parce qu'elle sourit, béate, devant sa réussite.
- Mais qu'est-ce que tu as fait ?!
* * *
- Maël, qu'est-ce que t'as fait ? Pourquoi t'as ce truc dans le dos ? T'es inconscient, ou complètement barge ! Tu te rends compte de ta connerie ?
- Ouais ouais. T'as raison, j'devrais p'têt' être aussi passif que toi !
- Mais.. dis moi que t'es pas assez con pour t'être engagé dans ce... groupe de suicidaires ?!
- Ben peut-être que j'en ai envie moi, de me suicider pour la cause.. comme maman n'est-ce pas !
Nathan en perd ses mots. Bouche bée, il ne remarque même pas la gifle qui s'abat sur la joue de son fils. Maël frotte sa peau enflammée. Il ne pouvait plus garder tout ça pour lui plus longtemps. Il avait rejoint les rebelles depuis presque deux mois maintenant. Il faut dire qu'il avait eu du mal à entrer en contact avec eux. Mais ils le connaissaient déjà tous. Fils de celle qui a crée ce mouvement il y a bientôt douze ans alors que lui n'en avait que cinq. Mais ce n'était pas la seule raison pour laquelle son nom n'était pas méconnu dans les esprits des révolutionnaires.
- Et puis, faut dire qu'elle avait ses raisons. Comment se regarder encore dans une glace quand on a un mari qui a conçu lui-même ce putain de compteur qui nous empoisonne la vie ! J'me casse, j'veux plus te voir tu me dégoûtes. J'en ai ras le cul de jouer le fils complice et bien sympathique !
Nathan suffoque. Il a du mal à encaisser. Alors les rebelles lui avaient donc tout dit ? Le héros que sa mère était et le lâche que lui est toujours. Il reste planté là, au milieu de son allée. Les badauds n'en ont pas perdu une miette. Maël est déjà sans doute entré dans leur appartement pour faire ses bagages. Il s'en va. Lui aussi incapable, comme sa mère, de supporter le monstre qu'il est. Nathan court, sans se soucier des chiffres qui défilent sur son compteur, sans se soucier du hors forfait qu'il va sûrement devoir payer. Il court, monte les escaliers par quatre et tombe nez à nez avec Maël sortant de leur cocon. Il voudrait le supplier de rester, de lui pardonner. Il voudrait lui expliquer. Il voudrait le retenir, comme il n'a pas su le faire avec elle. Mais aucun mot ne veut sortir de sa bouche. Il y a juste les larmes qui coulent et son fils qui descend les escaliers, qui ne reviendra jamais, comme elle.
* Maël *
Le souffle court, il détale comme si le diable le poursuivait. Il veut fuir son passé, il veut fuir le père qui a si longtemps été un modèle pour lui et qui se révèle être la pire des ordures. Comment pouvait-on inventer un truc pareil ? Pourquoi ? Que pouvait-il y gagner ? Il ne se rend compte de la distance qu'il a déjà parcouru qu'une fois arrivée près du hangar dans lequel lui et son petit groupe se rejoignent en temps normal. La télévision tourne dans le vent comme toujours, en l'attente d'un flash spécial. Il jette son sac dans un coin et se tourne vers les autres. Sidney, l'une des révolutionnaires qu'il affectionne le plus, s'approche et lui fait signe de venir à part.
- Faut que je te parle mec. J'ai fait des recherches plus approfondies comme tu me l'as demandé. J'ai trouvé des notes que ta mère nous avait laissées. En fait ton père n'a pas conçu le compteur délibérément. Il l'a fait pour pouvoir étudier les poumons malades et ce que ça pouvait engendrer sur leur consommation en oxygène... L'Etat l'a appris et lui a confisqué les plans...
Maël se tourne vers les autres. Ils ont l'air gênés, attristés même. A la télévision, une vidéo amateur. Son père est assis sur le bord du toit de leur immeuble. On peut voir les flics pointer leurs armes vers lui. Il est torse nu, sans compteur. L'ébauche d'un sourire, et une détonation.
* Elle *
« Tu sais Nathan, tout ce que je veux moi, c'est la liberté. Je suis sûre que l'air est tellement plus pur là-haut... »
Merci ernestin !
· Il y a plus de 11 ans ·Nadège
Superbe nouvelle ! CDC
· Il y a presque 12 ans ·ernestin-frenelius
Merci beaucoup !
· Il y a environ 12 ans ·Nadège
je n'ai pas le temps de tout lire, mais celà mérite au moins 4 coeurs
· Il y a environ 12 ans ·Salvatore Pepe