Obscur.
odeanox
Assis côte à côte nous sourions. Nous nous connaissons depuis peu mais depuis le début, nous n'avons pas besoin de parler pour nous comprendre.
Tu es l'un de ces rares dont, dès le départ, j'ai eu le sentiment que tu ne me ferais jamais de mal.
Je n'ai pas besoin de fouiller dans ton esprit pour chercher à te comprendre.
Je sais déjà qui tu es, ce que tu possèdes, tes faiblesses et ce qui brille dans ton ventre.
Avec toi il n'y a aucun heurt. Déjà en terrain connu, oui comme si je t'avais connu toute ma vie.
Si solitaire, si difficile à vivre au contact du reste du monde, avec toi c'est comme s'il n'y avait personne d'autre.
Mais malgré ça tu es parti.
Une telle osmose t'a mis à mal, tu as dû te demander où se trouvait le piège.
Et tu es parti. Mon cœur s'est déchiré comme jamais auparavant. Quelques semaines de complétude ont suffi à ruiner le maigre équilibre qu'au prix d'années de psychanalyse j'avais réussi à me créer.
La vie, enfin, m'a offert ce dont j'avais toujours rêvé. Puis elle a attendu cinq semaines, elle a attendu que cela devienne une habitude, et elle me l'a repris.
Ce n'est ni ta faute, ni la mienne. À un autre moment, dans d'autres circonstances. Mais voilà. La vie, maintenant, ma vie c'est ça.
Te revoir a été pire que tout. Je commençais à guérir sans toi. À présent, il va falloir continuer, mais avec toi au quotidien. Ils disent qu'on a la force pour surmonter ça. J'ai déjà vidé toute la mienne. Je m'apprêtais à la retrouver mais tu es revenu.
Je suis tellement au fond. De tout, de moi, n'arrivant même plus à me regarder dans la glace pour me raccrocher à ce qui m'avait, avant toi, permis d'enfin avancer.
J'ai tellement mal de toi.
"Guérir" ! Un mot redoutable en amour: Guérir grâce à l'autre. Ou guérir de l'autre... "Maladie d'amour" dit la chanson.
· Il y a presque 6 ans ·astrov