Occipitale idée
flodeau
En rendez-vous pour Lili chez le pédiatre, visite des « un an », octobre 1991, le matin :
-«… vous savez docteur, ce que je viens d'apprendre en cours ? Que le métier d'éducateur spécialisé est un métier de fous, comprenez par-là, que la finalité de son existence, en est de vaincre « le Handicap »…
… ce qui est, par voie de logique, complètement impossible… Donc, je dois être, un peu folle, non ? Rire adéquat, qui va avec la question de départ, celle du pédiatre : « vous avez bien du courage, études, enfants, et métier comme le vôtre… » (En ce temps-là, je savais que j'étais déjà, un tantinet folle, mais au vu d'une folie, inconditionnellement employée, à faire le bien… rémunéré, ok, mais le bien quand même, il n'y avait pas de mal... A vingt et un an, je ne m'étais pas posée encore, la bonne question : « En faisant le bien, quel dieu tu sers, si tu en récoltes des bénéfices, aussi, comme monnaie affective trébuchante ?…)
- Eh bien, vu sous cet angle, (Air interlocked aussi, comme quoi, des fois, oui ça arrive aussi d'être blond, même chez les médecins !!!) je dois être encore plus fou que vous…
… moi c'est la mort que je dois vaincre !!! (Personnellement, je pense avoir élucidé le mystère de leur thérapie, c'est la vie, et ils compensent les pertes… en divorçant jamais de leur princesse… Ils se marièrent, vécurent heureux (Ou, à peu près heureux, on est déjà en 1991) et eurent beaucoup d'enfants…
En quatrième visite du jour, du chirurgien de Champagnole, sur mon lit d'hôpital, suite à un malheureux accident de voiture, à la sortie du travail, un dimanche de novembre 1993, 23 heures environs :
-« … Quatre visites, un dimanche, avec votre gentillesse, et puis vous avez fait du beau boulot, la cicatrice vas être fine, non vraiment, vous êtes trop gentil de passer encore me voir, blablabla !!!(Il faut dire que je suis une grande bavarde avec les gens gentils, en plus, pas besoin de mettre la pièce, cela marche aussi avec les méchants, les gens qui me font pleurer où rire, les clochards, les gendarmes et les pompiers (Oooh mon dieu… bref, c'est fait, comme cela, j'aurai plus l'appréhension de l'utilisation du terme…) etc. Question de clivage de l'empathie immédiate, particularité des lionnes folles…)
- C'est vrai ? (L'air étonné… Y aurait-il des chirurgiens bruns dans les hôpitaux, un peu blond dans la marge…)
- Pourquoi cette question ? (l'air étonnée…aussi ! Plus blonde que moi…heureusement ou malheureusement, pas pour tout, d'ailleurs…) Je n'ai jamais été dans un hôpital,… et « malencontreusement »(1) les séjours à l'hôpital, j'en ai déjà fait quelques-uns… ou un médecin passe plus d'une fois dans la journée,… un dimanche, en Plus, je ne connaissais pas !!!
- Vous savez, ici… les gens… quand on est un chirurgien et qu'on s'appelle, monsieur je porte mes origines indiennes sur mon visage…
(1) Les 3 premières hospitalisations de ma vie, trois souvenirs, et les contextes prêtent à l'anecdote :
1973…quand, quelle heure ? Rien de marqué dans le carnet de santé… Je descends avec nounou, dans le cellier. Dès qu'elle a le dos tourné, je me jette sur une bouteille de « Banga » aux couleurs violettes irisées si tentantes… (Papa est diabétique, maman a supprimé tout le sucre à la maison…) Le temps d'en boire une gorgée… C'était du Fioul !!! Et la super nounou, qui se laisse gagner par, le vide, en ce qui concerne : donner l'information à quelqu'un !!! (Elle me gardera, pendant mes premières années, soit disant en continue !!! Quelles folles aventures pour l'après, cela promettait déjà, genre, les visites de greniers si petite... Faut, pas être sortie de la cuisse de Jupiter, avoir reçu Moïse et les quantiques positions à Krisna, pour que je le sache…), entre autres… Jamais je n'ai pu reboire une goutte de lait depuis, tellement malade… et privée d'un tas d'autres bonnes choses, genre beurre, chocolat, charcuterie…grrrr… les p'tits déjeuners RégilaitEtRicorée à trois ans… en plus du non-sucre…
1974, été, chez grand-tata qui laisse trainer ses somnifères à portée d'une petite fille à la sieste, mais comme sus-précédemment cité, toujours avec la même envie démesurée d'un petit bonbon acidulé, et toujours avec une vigilance adulte en berne d'inspiration, ce jour-là encore, à déplorer !!! Je vais dormir… pendant quarante-huit heures d'affilées… Quand enfin, ils arriveront à l'hôpital, c'est bien évidemment, plus, pour faire un lavage d'estomac… ouf, j'ai encore eu chaud, je m'en sors avec un gros dodo !!! Décidément, ma mère et blonde, et ma tante est brune, finalement, c'est une histoire de Québec, aux accents de retour au seizième siècle, une histoire de famille, Adams…
Juin 1981, vers 17h10(Je voulais aller retrouver la date exacte…mais non… La flemme d'aller quêter la loque, dans…quoi, déjà, ah, oui, peut-être sous le PQ… D'ailleurs, outre sur mon lit, à dévorer les livres, du soir au matin… Qu'est-ce que j'ai pu passer comme temps aussi, aux toilettes, à rêver d'ailleurs, à la Magdane, deux cent mètres carrés de baraque, et il n'y a que là que je me sens bien !!!!) Je rentre de l'école et il fait une de ces chaleurs… Sac posé, direct, à l'évier, dessus, une bouteille de « Perrier »… juste ce qu'il faut dedans, au juger, pour étancher ma soif… je me jette sur elle comme un miracle à Lourdes… Encore bingo… De la javelle !!! Cette fois-ci, c'est de plus en plus traitre, je défie quiconque, autre que ma mère de deviner… !!! (Faut dire que j'ai un peu calée, sur les tomes d'Agatha Christie… J'étais partie trop énervée, je crois, sur le pur chef d'œuvre des dix petits nègres… Au troisième tome, j'ai un peu gavé… Mais en ce moment, j'ai dû me fader une de ces boulimies d'info, évacuer les gaz serait salvateur, sauf que…la période maniaque est terminée, rien que du virtuel en cahiers du soir…pas de quoi soulever une insomnie…) Une semaine d'hôpital plus tard, pas de séquelles donc…
Encore aujourd'hui, des bouteilles avec n'importe quoi dedans, trainent chez mes parents… Et, je crois aussi, qu'il faut supputer, qu'avec le temps, va tout s'en va…, peut-être, espèrent-ils, en secret, qu'un jour ils finiront par oublier où est le poison, et le boiront jusqu'à leur lie…
NB : Si cela seulement, pouvait être faux…
C'est ce qui s'appelle trinquer !
· Il y a plus de 3 ans ·yl5
Non je t'assure que c'était pas du verre blanc... ;0))
· Il y a plus de 3 ans ·flodeau
suite : Par contre, je me souviens d'une fois ou une petite copine de 7/8 ans comme moi, m'a entraînée dans la cave de ses parents. Pas de lumière, je touche des étagères pour me guider et je ressors la main pleine de sang - non ce n'était pas du vin - avec une belle coupure. Je me revois dans les bras du papa, propriétaire des lieux, me ramenant chez moi. Je n'ai rien senti et je n'ai jamais vraiment su ce qui m'avait blessé, du verre cassé certainement...
· Il y a plus de 3 ans ·Louve
Ah la la, je ne me souviens pas avoir mis un jour un produit nocif dans une bouteille qui n'avait pas le droit de le recevoir. J'suis pas blonde, ouf !!
· Il y a plus de 3 ans ·Louve
Moi aussi du coup....,mais houin.....arrêtons la lutte capillaire ma soeur, blonde, brune ou rousse, qu'importe la couleur ;0))
· Il y a plus de 3 ans ·flodeau
Quoi, "on est déjà en 1991 ?" ? Putain! On ne me dit jamais rien à moi ! :o))
· Il y a plus de 3 ans ·Hervé Lénervé
Oreilles au frigo en avril...000h sonne automne aux tisons, comme qui dirait un dicton...Putain ça sert à quoi d'avoir foutu tout ce matos au feu....si tu crois que tu vas m'avoir en n'oubliant ce que t'as fait en 2053 ;0))
· Il y a plus de 3 ans ·flodeau