Le Con-tact
alison_pi
Souvent, je pense quand j'ai la tête hissée vers le ciel “comment évoluer sans se détruire soi-même”. Sans croire à la trahison et aux mensonges. Ni dépendre des envies ou, pire des désirs de la personne d'autrui.
Quel ennuie, cette absurde utopie du système dans lequel j'ai grandi.
Quel gâchis, de combler le vide d'hallucinations collectives.
Et puis ma foi lorsque j'eus compris la structure de cette foire, de ce triste spectacle labile, je décida de m'endormir dès la première entre-acte.
Aussi pour vous fuir, je fis un si beau rêve et un si beau cauchemar que je me sentie seule lorsque je ne l'étais pas.
Depuis ma cellule, j'ai dénié l'unité au détriment de la grandiosité par laquelle je m'identifiais, et ce au travers de délicieuses tromperies.
Si tôt paralysée, jusqu'à ne plus concevoir que les ondes sonores s'étaient propagées jusqu'au poids de ma masse ; j'étais intimidée lorsque je me dévoilais au contact d'images figées.
A tout moment j'imaginais la foule qui s'injuriait et s'essayait à projeter le spectre de la pensée commune.
Sans cesse contrainte d'interpréter et d'imaginer une part de la réalité.
A force de volonté, leurs slogans harassés dévoilaient un manque de sincérité. Ce qui força le Moi à s'indigner face aux maux que la foule idéalisait. Pendant que je traversais un desert de rêves pour atterrir dans un autre vortex, je persistais à les écouter pour m'accrocher à la réalité.
Je fuyais et pourtant je gravitais toujours autour de leurs actes manqués.
Mais, sachez que la mort de la pensée vient en réponse à d'absurdes conflits qui n'est autre qu'une manière de nourrir l'hallucination collective.
Nostalgique à l'idée que le sens soit ailleurs.
D'ailleurs la croyance et la dépendance aussi, toute chose étant égale par ailleurs.
Au fond, vous faut-il comprendre que l'explication la plus simple soit celle enfouie dans nos souvenirs, celle difficilement accessible, celle qui change,
et qui pourtant résiste.
La force d'évoluer est féconde lorsque l'on s'estime respectueux de la liberté individuelle. Précieuse illusion..
"La nuit ne sait pas qu'il fait noir" disait Bousquet
· Il y a plus de 10 ans ·Frédéric Clément