oh mon miroir
Xavier Ramillon
Oh mon miroir
oh mon miroir
mon beau miroir
dis moi
que j’suis la plus rebelle
Pour mes amours
J’suis pas si vieille
J’en ai encore des merveilles
Des désirs sous l’abat jour
J’m’en tape
Toi t’es pas moi
Et moi j’te zappe
Alors tais toi
Tous mes semblables sont différents
bien conserves dans la glace
Tout mes miroirs sont déformants
Dans mon armoire t’as plus ta place
oh mon miroir
mon beau miroir
dis moi
que je suis une étincelle
l’envers de trop
qui se ruisselle
donne moi l’extrait de ces couleurs
ce feu d’artifice dans mon coeur
Ma petite Narcisse
Tu roules tes pétales
Comme une actrice
Et tes parfums tu les inhales
Et puis tu rêve en goutte-à-goutte
Tu fous tes cauchemars dans la soute
Tu prends ton pied dans les dédales
Tout c’que j’te dis c’est trop banal
oh mon miroir
mon beau miroir
dis moi
de quelle couleur
je dois maquiller mon cœur
j’ai des mots roses
la sinistrose
la lover dose
prend de l’arc en ciel
l’éclat de ton portrait
t’envoi des feux follets
je vois ton image qui chancelle
tu perds ton teint
T’es pas Vénus
T’es pas Janus
Juste un écho qui sent l’ego
oh mon miroir
mon beau miroir
dis moi
autre chose que des conneries
Je suis ta chose
En anamorphose
Vas y trompe moi l’œil
fais moi des tatous anti-age
v'la que tu délires
mais moi je vais te dire
Je suis ton miroir
Et tu peux me croire
Quand J’ pense à toi
En face de moi
J’ me retiens pas
C’est le branle-bas
oh mon miroir
mon beau miroir
joue moi du violoncelle
Ah comme je suis bien dans ta peau
Ah comme t’es beau
Tu m’as collé des ailes
Tu m’as fait presque belle
Mais suis-je toujours rebelle ?
petite Narcisse j’suis de la police
et j’suis derrière mon objectif
un mercenaire contemplatif
j’te surveille pour de l’oseille
traque et matraque
Ton esprit qui pétille
ça fait des strikes
dans mon jeu de quilles
oh mon miroir
mon beau miroir
dis moi pourquoi
je traîne dans les ruelles
avec ces bandes de voyelles
ces phonèmes ces consonnes
et leurs musiques qui déconnent
oh mon miroir
mon beau miroir
dis moi pourquoi
pourquoi j’ai plus de talent
Donne moi des médicaments
quand j’ bafouille dans ma mémoire
Tous mes grimoires sont transparents
Tu t’es Brisée
sept ans de malheur
Sans réfléchir
T’as joué ton Alice
délice factice
reste avec moi
Je vais te déformer
Quand t’es pas là
je me vide
mais quand je te vois
Dans ma psychée
T’es plus la même
Ton visage dans la fumée
Y’a pas d’âge pour l’embrasser
Et J’irais te revoir à la télé