Old Letter to no one.

Violhaine Larsen

C'est vrai, il m'arrive de penser à toi et à ce que tu peux bien devenir. C'est de la curiosité malsaine, et par là je veux dire vraiment méchante ; parce qu'il m'importe peu de savoir qui tu baises (tu baises, toi ?) ou de voir tes dernières photos de vacances, ouais.Non, ce que je veux, c'est connaître les dérapages, les blessures, ce qui déconne.Ce qui fait mal ; yen a forcément, hein, tu vas pas me faire croire que ta vie est toute rose ?Il faut qu'elle ne le soit pas. Parce que tu vois, il est hors de question que tu aies le dernier mot.J'ai tiré dans le tas, t'ai touché(e) contre toute attente et t'as riposté par un silence de plomb. T'as même bien visé, M'as spoliée.Je n'en resterai pas là.Je passe mes secondes sans toi à vous jeter des sorts, à toi et toute ta famille sur 666 générations.Je ne te souhaite rien de bon (t'as pas remarqué que j'avais arrêté, les sms de bon anniversaire, de bonne année et de bonne bourre ?).Ouais j'ai arrêté. Ça, et la confiance aveugle aussi. La-la au pays des sitcoms pourries, non merci.Je vis pas dans un feuilleton moi tu vois, j'y crois pas moi, tu vois.Je brade rien sous prétexte de garder les choses intactes. Mais qu'est-ce que t'as à brader, au fond ?Tes valeurs de neuneu naïf/ve de base ? Les crédits pour la-voiture-le-canapé-la piscine-de-mes-deux-ovaires ?Mais comment t'es à côté de la plaque.Et comment je suis fière d'avoir fui ce traquenard de vie, et comment je suis ravie que tu l'aies récupéré.Grand bien te fasse, have fun with it.Sortir de ma zone de confort, j'en suis capable, moi.Toi, enlises-y-toi bien profond, et surtout ne remue pas, n'essaie pas de t'en sortir, qui sait, tu risquerais de t'enfoncer encore plus.
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