Ombre satinée

rom169

Sombre cœur idolâtré
Dans cette tombe tu gis
Sans personne pour t'adorer
Tu souffres chaque nuit

Absolu et innocent
Dans ce gouffre tu t’éteins
Petit à petit tu le sens
C'est la mort qui t'étreins

Tu plonges dans l'abîme
Pans entiers qui s'effritent
Chaque amour qui t'abîmes
Tu le couves et l’abrites

Refuge de douleur
Antre de désespoir
Ce cœur en moi se meurs
Il périt dans le noir

Étroit déchirement
Qui secoue mon être
Même à moi je mens
Je ne suis que paraître

Ainsi que mon esprit
Je ne vois que la peine
N'être rien pour autrui
Vide est ma plaine

Être un simple homme
Cherchant à être aimé
Marchant tel un fantôme
Une ombre satinée...

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