On clic-clac sex
Marc Lopri
Allongés sur le clic-clac déplié face à la télé, moi allongée sur le
ventre, lui assis contre le mur. Je sens tout d'abord sa main le long de mon
dos, puis caressant mes fesses à travers mon slip. Sa main glisse sur le
tissu, palpe et presse, puis redevient légère, remonte le sillon de mes
reins, m'arrache un frisson-réflexe animal, revient sur mon cul, glisse un
doigt sous l'élastique.
Je continue à taper, faussement indifférente, et mon souffle se fait court
en toute discrétion. Le doigt farfouille, glisse et découvre l'inondation,
je l'entend qui sourit derrière moi. Il ressort et pince mon pli fessier, j'étouffe
un petit cri, il revient, repasse sous l'élastique, l'écarte, revient
accompagné, ils sont deux désormais et je ferme les yeux. Mes doigts à moi
sont suspendus, griffes molles figées au-dessus du clavier, je sais que ça
lui plait, s'il ne le voit pas je n'en veux plus. Qui bougera le premier?
Qui sera en demande clairement identifiée?
Il le fait exprès, il veut que je me retourne, je ne me retournerai pas je
le rendrai fou avant, mes bruits doivent sortir pour qu'il s'oublie et cède
alors je me mets à gémir, laissant croire à une progression alors que dès la
première caresse je connaissais l'issue et étais prête déjà. Le sait-il? A-t'il,
lui, su décoder le mouillé? Su qu'il aurait pu me prendre tout de suite,
pendant même que je tapais? Joue t'il? Est-il seulement poli ? Je préfère
croire qu'il s'amuse et lui accorde sans réserve le bénéfice du doute, cela m'excite
davantage.
Il expire mon prénom et je mouille davantage, je le visualise bandant et
frémissant, j'ai des yeux dans le dos. Il passe sur mon clito et tout mon
corps se tend, revient prendre de la mouille, revient sur le clito, fait des
petits cercles comme je lui ai appris, revient remet un doigt, revient fait
tourner le bouton, mes fesses se lèvent toutes seules, c'est moi qui vais
céder, non tenir encore, gémir encore plus, mouiller encore plus, le rendre
dingue, qu'il craque, mais qu'il craque!
Il répète mon prénom, me met deux doigts qui semblent quatre, ma chatte se
resserre autour, elle acquiert une vie propre, elle parle et respire, vit
autour de ses doigts, ne vit que pour ses doigts, devient un étau un
brasier, fond et se contracte. Il faut qu'il vienne, il faut qu'il
comprenne, il faut qu'il me saute, il faut qu'il comprenne.
Il ressort et repasse sur le tissu, revient au tout début alors que je n'en
peux plus, que fait-il, que se passe-t'il, pourquoi me laisse-t'il? Il me
dit qu'il faut mettre le portable à l'abri et je descends de cent crans,
même si je sais ce qu'il veut dire et ne peux être contre. J'aurais aimé qu'il
zappe, il n'est pas assez mûr, il sait encore penser, je suis vraiment
vexée. Mais voilà qu'il revient, me serre dans ses bras, me fait me mettre
en face, m'embrasse à pleine bouche puis me murmure qu'il m'aime, répète mon
prénom, je lui touche la bite, il est dur comme la pierre, je ne résiste pas
et me penche sur la bête. Il emplit toute ma bouche, j'aimerais le manger
plus, le prendre jusqu'à la garde, mais ma bouche est petite et son gland
seul la comble. Je le lèche de bas en haut et insiste sur la jonction,
titille la couture, reprend le gland violet, ma bouche suinte comme ma
chatte, je bave comme il le faut, il répète mon prénom, me gémit qu'il m'adore,
je presse doucement ses couilles il gémit mon prénom, me demande d'arrêter
il va partir tout de suite.
Pourquoi cette limite, pourquoi cette finalité, pourquoi tant d'éphémère
quand ce sont des heures que je pourrais passer? Que les hommes sont mal faits. Je me
retiens donc, me limite, me force à la pause, redescends de cent crans,
aimerais me toucher mais il prend le relais, repousse mes mains avides, mon
corps tremble tout seul, je vibre de toutes parts, il descend et me lèche, c'est
mon tour d'être folle. Il aspire mon clito et je pars en fusée, mon mental
devient bleu, du bleu des néons pâles, j'entre en stratosphère, ne touche plus les bords. Il insère ses doigts en même temps qu'il me suce et le
bleu pâlit encore, une lumière m'envahit et m’emplit.
Et je pense à sa bite, elle devient une obsession, et j'ai dit « viens »
malgré moi, le redis et geins, cherche à l'attraper et la tiens, il répète
mon prénom, je caresse mon sexe avec le sien, ça glisse c'est divin, je vois
qu'il est choqué, souris et continue. Ses yeux deviennent blancs, la provoc
a du bon. Je me prends de la mouille pour humecter mes doigts avant de les
refermer sur son gland. Ma main ne coulisse pas, je procède par pressions,
ses yeux sont encore blancs, il glisse sa langue dans mon oreille et mon
prénom résonne. Enfin il n'en peut plus, enlève ma main de sa bite et s'enfonce
d'un seul coup en grognant, m'arrachant un cri mi surpris mi ravi. Son
souffle rauque m'excite, il tombe dans mon oreille, mon bassin se presse au
sien, roule à sa rencontre, il répète mon prénom sans arrêt, sur un ton de
plus en plus surpris, je contracte et le serre, relâche puis me resserre,
et il râle « je t'aime ».