On n'est pas d'la poudre.

mooona

J’pense on ira voir ce qu’il en est un jour. Quand on aura compris. Mais pour l’instant vaudrait mieux en rester là. J’veux dire, pas trop presser les choses tu vois, les laisser avancer selon, à leur rythme. Les vedettes crient trop. Nous on meurt en silence alors que leur écho demeure à jamais. On dirait des vieux vinyles rayés mis de côté, plus écoutés. Toi tu es froissé mais encore en veille pour l’instant. Tu te renouvelles de temps en temps, parfois tu t’éveilles. Avec des aimants, je t’attrape. Aimants, on s’en tape. Les folies douces des gens ne sont pas les notre. Nous, nous avons tous nos sens en éveille réunis à la fois. Comme de la dynamite, ça explose. Fort, très fort, on se bouche même pas les oreilles. On n’a pas peur d’entendre la vérité. t’assumes ou tu feins d’écouter. Au lieu de te rattacher au vent, écoute ton histoire, elle avance en reliant les faits qui la peuplent, qui font qu’c’est la tienne. La simulation est le mauvais objet de l’espérance vide et creuse, dénuée d’ivresse sensible à la résolution d’envies. Libres sont les chants des anges bercés par le sillon des vagues calmes se glissant sur le sable brûlant. Mais libres sont aussi les cris des diables rythmés par les vagues violentes s’écrasant contre le rocher froid. Savoir n’est pas la réussite. On peut tout savoir et n’avoir rien compris. Il suffit pas de se voir exister, il faut croire en l’existence. Elle est pas là pour rien la vie. Enfin, on verra après, ce qu’il en est. Les morts n’ont plus leur mot à dire, alors on parle pour eux. Faut pas user du langage pour n’importe quoi. On parle trop. La pensée est là pourtant. Mais on a besoin d’être entendu. Même pour les conneries alors… surement une façon d’être soutenu, reconnu, de se persuader qu’on est quelqu’un. Pourtant il suffit pas de se savoir exister, Il suffit juste d’exister. On devrait tous être optimistes, on gagnerait en bon temps et on ne geindrait plus tout le temps.

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