Orage en Toscane

benoit

Paysage aux froides lueurs d’orages
S’étendant à perte de vue
Sur les cimes nues
De ces terres sans âges.

Gronde le tonnerre
Et tremble la pierre,
Et vibre mon cœur
Devant le ciel déchiré par les immenses clameurs.

Les sombres silhouettes des arbres
Se découpent ciselées dans l’obscurité,
Comme ces statues taillées dans le marbre,
Difformes, inquiétantes et tourmentées.

Puis jaillit encore l’éclair
Telle une flèche de feu
Embrasant l’immensité des cieux
De sa grâce terrible et éphémère.

Une puissante et ultime note emplie l’air
Avant que ne s’abattent avec fracas
Mille légions de mille soldats
Sur les tristes murailles de calcaires.

Enfin l’armée s’arrête, épuisée.
Un rayon doré perce à travers les nuages gris
Laissant à mes yeux éblouis
Un spectacle d’une rare beauté,

Une myriade de perles scintille,
Accrochées à la moindre feuille verte
En joyaux que la nature a sertis
Dans le cœur du poète

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