Oriflamme

Un souffle chaud fit se dresser les regards
Un sillon noir d'encre traversa le ciel et
En un cri perçant
D'un rugissement flamboyant
S'embrasèrent les nuages
De ses plumes de feu s'écoulèrent des larmes écarlates,
Consumant les âmes de milliers d'Hommes
Des hurlements de peine et de rage

firent s'enfler le silence 

Nuls dieux ou prophètes ne vit cela,
Et les innocents n'y virent que néant.

Des armes se tendirent
Pointées aux quatre vents
Des crayons leurs répondirent
De ses plumes ils étaient nés
Pour que l'âme des Hommes
De par leurs mains puisse s'exprimer
Un cercle ininterrompu
Qui jamais ne se briserait

Mais l'oiseau blessé tombait vers cette masse aux mille formes
Et de flammes et de chants d'allégresse il ne fut plus
S'écrasant en ombres parmi nous.
Tous nous criâmes " à mort" et à déraison,
Blessé au coeur et au corps

Les larmes nombreuses, feintes ou réelles
S'écrasaient sur les cendres du phénix.
Ne laissant qu'une couronne grise
Piétinée par des idées, mêlées d'illusions

Mais apparut une couronne à nos pieds
Et du tapis anthracite s'échappa un chant
En un éclair foudroyant
L'oiseau s'échappa du sol

Pour un nouvel envol
Sourd aux peurs, aveugle aux soupçons
Des cris et  des accusations
Sans dieu ni maître et au delà de toutes portes
De toutes cloisons.

Oriflamme de la diversité de nos opinions
Libre chant  de la voix des Hommes

Tim Jim et Mr-Scarecrow