OU TROUVER LE SILENCE

fotounette


LE SILENCE
J'aime le silence
Mais comment en parler ?

J'aime le silence....
Je vais le chuchoter
Je vais le murmurer.


Je fuis l'effervescence 
des trop grandes cités,
je fuis les dissonances, et l'electricité
La densité des villes 
manque de cohérence
et plus que la campagne,
C'est un carrefour de  transhumances
où de pauvres âmes en peine
y traînent leurs soucis dans une sorte d'errance.


Dans ces villes immenses,
les gourmands et les fous,
l
es soucieux, les voyous
y trouvent abondance
en y cachant leurs travers
et leurs vices,

et j'entend les plaintes, les cris, les appels en détresse,
cachés derrière tous ces artifices...

Les rumeurs caustiques dissimulent les rebelles
Les suicidaires sont muets, invisibles ou bien manquent à l'appel, enfermés chez eux, où le virus du burnout fait rage.
Les grandes mégalopoles s
e nourrissent du vacarme
des agressions, des drames, de couleurs hystériques,
de sonorités maléfiques et du vague à l'âme de pauvres erres faméliques, d'images soporifiques. La ville est arrivée à saturation.


Et valsent les couleurs,
et l' on s'aveugle de bruits optiques
Où se cacher ? 
où se ressourcer? où trouver le silence? 
Ne dit t'on pas depuis toujours q
u'il est fait d'or?
Seules les grosses fortunes peuvent encore s'offrir ce luxe,
celui du recueillement, de l'abstinence, de la solitude originelle, du calme...


Un aller retour dans le désert?
Pourquoi pas.
Une retraite méditative en Indonésie ou à Goa ?
Une retraite en lodge écotouristique au Venezuela?
une plongée dans les profondeurs des îles de Sumatra ?
une petite ascension de l'Anapurna ? 
Le silence n'est plus gratuit que pour les bourgeois.

2010

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