OVERDOSE

je-est-un-autre

« L’érotisme, c’est de donner au corps les prestiges de l’esprit. » Georges Perros

SILENCES


Nos pensées s'estompaient dans les brumes bleues, Ecstasy,

Toutes ces pièces enivrantes qui sentaient le sexe et le rire

Murmurent encore ton nom.

Tu le sais ?

Non.

Tu ne sais rien.

Nos pensées mourraient dans les voiles noires de ton bateau,

Et on s'oubliait lentement en tentant de se souvenir

Que le futur ne valait déjà plus rien

Parce qu'on y pensait trop.

Tu le sais ?

Non.

Comment pourrais-tu le savoir ?


Entends tu lors de nos silences,

Mes cellules qui se dispatchent en points colorés au creux de toi,

Les bulles nerveuses et les synapses se fondre dans les lumières des lampadaires,

On faisait fuir les pigeons en leur faisant peur

Tout en enviant leurs ailes

Et je le faisais juste parce que tu riais.


Entends tu lors de nos silences,

Les larmes qui roulent et brûlent nos joues essoufflées par la vie,

Ces drapeaux blancs qui courent et gonflent sous nos utopies, nos rêves de nouveauté

Qui n'arrivent que dans le monde nocturne, quand tout le monde éteint ses lumières

Ces lumières qui ombragent nos pensées qui pensent trop.


Entends tu lors de nos silences,

Le hurlement de la Terre qui continue de tourner, bien qu'on la torture, la dépèce, la martyrise,

Tenace et résistance comme un métal solide et puissant,

Les yeux des gens qui se perdent dans le néant nébuleux d'une nitescence incandescente qui se bouscule dans leur tête embrumée par la haine et la violence qu'on voit sans comprendre

Et à la vue de l'indifférence générale,

On les laisse s'autodétruire jusqu'à ce que le sol aspire leurs cadavres.


Entends tu lors de nos silences,

La façon dont mon cœur bat,

Quand tu craches par terre

Quand tu es vulgaire

Quand tu portes tes converses noires avec un air de défi

Tes fleurs dans les cheveux

Est-ce que tu entends comme j'expire

Quand tu passes ta main sur ma joue

En essuyant les sanglots invisibles qui s'y déversent en vaguelettes sensibles.


Ecstasy,

Entends tu lors de nos silences,

Comme on est amoureux de la vie,

Et nos pensées s'estompent dans les brumes bleues

Dans ces pièces qui sentent le sexe et le rire.


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