Overdrive - Chapitre 11

Alicia Lo

"Je ne sais pas... On se connaît à peine après tout..." Dis-je mal à l'aise.

"Tu m'observes depuis plus d'une semaine, tu penses à moi tout les soirs. Tu as gâché deux de mes musiques en live et tu connais toutes mes chansons par coeur parce que tu les as enregistré sur ton tel à mon insue. En plus je suis sûr que tu as pris des photos de moi en secret ! Me balance-t-il.
- Non, je n'ai pas de photo de toi !" Me suis-je défendue instantanément.

Il m'adresse un sourire satisfait.

"Merde alors, ça veut dire que tout le reste est vrai?"

Je me mords la langue. Il m'a bien eu. Je n'ose plus le regarder alors je fixe mon assiette.

"Tu boudes?" Me demande-t-il.

"Non ! C'est juste gênant." Ai-je répondu plus froidement que prévu.

Je n'ai pas envie qu'il me croit déjà acquise

Il soupire.

"C'est bon, fais pas la tête. Puis quand on passe outre le côté pyscopathe de la situation, je dois avouer que c'est mignon..!"

Mignon? Je le devisage.

"Ok ça va ! Tu me plais aussi. Voilà, c'est dit. Contente? Maintenant on est tous les deux mal à l'aise ! Bravo."

Mon coeur s'emballe et je ne peux m'empêcher de sourire bêtement. Je lui plais. Pourquoi cela me fait-il autant d'effet? Je me sens tellement bien avec lui, je voudrais être la seule à ressentir ça près de lui, je voudrais être la seule à le faire rire ainsi. Je voudrais être la seule qu'il invite au restaurant, je voudrais être la seule qu'il embrasse...

Nous finissons le repas dans un silence non pesant. Loïc fait semblant de bouder.

"Je dois être au travail dans un quart d'heure. Je te raccompagne à ton arrêt de tram, bus..?" Me demande Loïc.

***

Nous attendons mon tram.

"Tu veux mon numéro?" Me questionne-t-il sans me regarder comme par timidité.

Je lui lance mon regard le plus malicieux puis il se défend.

"Au cas où..."

J'explose de rire.

"Ok !"

Je lui tend mon téléphone et il entre le dit numéro. Je lui envoie mon prénom par sms directement pour qu'il est mon numéro aussi.

"Comme ça tu pourras me parler si tu t'ennuies en cours, me dit-il.
- Tu m'influences mal ! Tu commences à devenir un cliché ! Dis-je avec humour.
- Je t'ai simplement dit d'aller en cours. Je n'ai le souvenir de t'avoir dit de travailler. C'est juste pour que ta mère crois que j'ai une bonne influence sur toi. Comme ça elle te laissera sortir avec moi et on ira se faire tatouer des bites."

Nous explosons tous les deux de rire.

Mon bus arrive. Je me tourne vers lui. Je ne sais pas si je dois lui faire la bise ou quoi. Finalement je lui fais signe de la main et je monte dans le tram.

Je regarde sa silhouette s'éloigner, le coeur serré. J'espère le revoir bientôt.

***

Le lendemain matin, alors que je suis dans le bus je manque de courage. Je ne veux pas retourner en cours. Là, mon téléphone vibre dans ma poche. Cette sensation m'est presque devenue étrangère. Je le sors. Un sms de Loïc.

Loïc: "Courage. Pense à notre deal."

Une sensation de bien être m'envahit et je trouve le courage de descendre à l'arrêt de mon lycée. Merci Loïc.

Quand j'entre dans le lycée, mes "amies" m'évitent tous. Qu'importe. Je vais en cours de littérature. La salle est déjà ouverte et quelques élèves y sont déjà installés. Je choisi de me mettre sur les premières tables car elles ne sont jamais prises et je préfère être seule.

Lorsque je me tourne vers le tableau, ma gorge se noue. Quelqu'un y a inscrit :

Cassandre est une salope.

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