Overdrive - Chapitre 14

Ma respiration se saccade. Je ne comprends pas ce qu'il m'arrive et je panique.

"Regarde-moi Cassandre." Me murmure Loïc.

Je lui obéis. Son regard plonge dans le mien. Il est si profond. Il semble si sûr de lui... C'est la première fois de ma vie que je croise un tel regard. Il semble tellement fort. Non pas physiquement mais psychologiquement.

"Je suis là Cassandre. Ta mère et moi sommes là et on ne laissera plus jamais ce genre de chose se reproduire." Me dit-il avec tant de conviction.

Son assurance est telle que j'ai envie de me perdre dans ses mots. J'ai envie de croire éperdument en la véracité de ses propos. Pendue à ses lèvres, ma main serre la sienne. Je veux être forte comme lui.

Je me calme. Ma mère assiste à cette scène un peu perdue. Elle fini par prendre congé auprès de nous après avoir déposé un baiser son mon front.

"Pourquoi moi?" Ai-je demandé à Loïc.

La question est vague mais il comprend à quoi je fais référence.

"Je te retourne la question. Après tout, c'est toi qui m'a choisi."

Je mets un temps à comprendre ses mots. Il a raison, c'est bien moi qui l'ai choisi. Consciemment ou non, je l'ai forcé à entrer dans ma vie.

"Tu n'es pas obligé..." Lui ai-je murmuré.

Je me sens fautive de l'avoir embarqué dans une relation qu'il n'a sûrement pas lieu d'être.

Il me lance un regard interrogateur.

"Je veux dire... Nous ne sommes peut-être pas censé être... Enfin..."

Il me coupe la parole.

"Nous ne sommes pas censé être quoi?"

Je me mords la langue avant de continuer.

"Nous sommes très différents... Ce n'est peut-être pas notre destin d'être ensemble, j'ai peur que tu me trouves inintéressante..."

Il fronce les sourcils.

"Je pense que tout ce que nous vivons chaque jour n'est qu'une infinité de situations aléatoires. Ne te demande pas si nous sommes censés vivre quelque chose. Demande-toi si tu veux que ça devienne quelque chose." Me déclare-t-il un brin agacé.

Bien sûr que je veux vivre quelque chose avec lui. Ce gars m'obsède littéralement et je ressens le besoin de lui prouver que je tiens à lui.

"Tu es la raison pour laquelle j'ai supporté tout ça sans rien dire. Je devais aller en cours pour maintenir notre deal." Me suis-je défendu.

"Tu as mon numéro. Tu aurais dû m'en parler au lieu de m'ignorer et de t'enfoncer toute seule dans ce truc."

Ma gorge se serre. Il a raison. Les larmes remontent en silence. Loïc s'en rend compte. Il soupire.

"Ça va, c'est bon. La prochaine fois préviens moi. Je ne supporte pas rester sans nouvelles."

Il passe son bras autour de mes épaules m'attirant contre son torse. Là, je me calme totalement. J'aime son odeur, la chaleur de son corps, les battements de son coeur...

"T'es grave une chieuse." Me balance-t-il sur un ton non agressif ce qui me fait sourire.

C'est étrange cette façon qu'il a eu de changer d'humeur d'un coup. M'enfin, je ne vais pas me plaindre. Ses bras m'enlacent et cette sensation est juste parfaite.

"Je t'ai remonté le moral?" Me demande-t-il soudainement.

"Heu bah oui... Pourquoi..?" Me suis-je interrogé.

"Je pense que je le mérite alors." Murmure-t-il.

Je n'ai pas le temps de me poser la moindre question qu'il tire mon visage à lui. Ses mains encadrent ma mâchoire et il pose ses lèvres sur les miennes.