Overdrive - Chapitre 21
Alicia Lo
Mon cœur bat tellement fort... C'est comme si je venais de gagner au loto. Pire, c'est comme si l'on m'offrait ce qu'on ne peut posséder. Il m'aime. Je crois que je ne vais pas m'en remettre. C'est la plus belle chose qu'il pouvait me dire.
Pourquoi occupe-t-il toutes mes pensées? Pourquoi lui? Je me sens tellement bien près de lui. Je peux enfin m'exprimer librement sans être jugée et j'ai la conviction qu'il m'aime quand je suis moi-même. C'est réciproque. J'aime sa personnalité. Il ne porte pas de masque, il est juste et simplement lui-même sans ne jamais se trahir. J'aimerais avoir son assurance, être comme lui. Assumé ce que je suis et peu importe ce qu'en pense le reste du monde.
Je me pince les lèvres puis il me serre contre lui en silence. Nous nous endormons ainsi, l'un contre l'autre, avec des pensées d'amour plein la tête.
***
Ce sont les rayons du soleil qui me réveillent doucement. Il est contre moi et je peux dire sans aucun doute qu'il s'agit du meilleur réveil de toute ma vie. Je pousse son bras pour me lever et aller préparer un petit déjeuner. Il pousse un gémissement de désaccord ce qui me fait rire. On dirait un enfant qui ne veut pas lâcher son doudou.
Je veux être son doudou. Je veux être celle qu'il serre dans ses bras tous les soirs avant de s'endormir. Je veux être la seule à le voir au réveil. Je veux être la seule qu'il désir.
Quand je vois mon reflet dans mon miroir, je sursaute. J'ai oublié de me démaquiller hier soir, mon maquillage a tout coulé. Je me précipite vers la salle de bain pour arranger ce massacre. Mon maquillage est dans ma chambre et j'ai peur de réveiller Loïc si j'y retourne. Même si je déteste ça, je me contrains à ne pas me maquiller ce matin. Je descends voir ce que je peux bien faire pour le petit dej.
Je tourne en rond dans la cuisine. Rien ne me vient, je suis une catastrophe monumentale quand il s'agit de cuisiner. Est-ce que je peux simplement sortir une boîte de gâteaux? Alors que je me torture l'esprit des bras viennent entourer ma taille. Je sursaute.
"Tu m'as fais peur !" L'ai-je à moitié engueulé.
Je sens son sourire dans mon dos alors qu'il me serre fort contre lui.
"T'avais qu'à pas me laisser seul ! Je déteste me réveiller tout seul alors que je me suis endormi contre quelqu'un." M'informe-t-il.
"Excuse-moi..." Lui ai-je soufflé.
Je n'ai jamais dormi avec personne, je n'y connais rien mais ça semble logique.
"Tu fais quoi?" Me demande-t-il.
Je me pince les lèvres.
"Bah je voulais faire un petit dej mais je suis trop une buse en cuisine..." Lui ai-je avoué un peu gênée.
"On peut faire des pancakes si tu veux."
J'acquiesce.
"J'ai besoin d'un saladier, de la farine, des œufs, du sucre et de la levure." Me dit-il en relâchant son étreinte.
Il a l'air de super bien s'y connaître et ça me surprend.
Il me montre comment faire et je suis très attentive. Ses gestes sont très précis et plus j'essaye de les imités avec une maladresse terrible, plus il se met à rire fort.
"T'es vraiment nulle !" Me balance-t-il avec humour après que j'ai mis plein de morceaux de coquille d'œuf dans la pâte.
"Je ferais mieux de te laisser faire." Lui ai-je déclaré en me rendant compte que je suis un vrai boulet.
Il sourit.
"Heureusement que ton copain est un pro !" Me lance-t-il et mon cœur se remet à tambouriner dans ma poitrine.
Mon copain?