PAC (pute d'appellation contrôlée)

Jean Claude Blanc

mon coup de gueule contre ces hypocrites qui en consomment de ces femmes lubriques

                       PAC  (pute d'appellation contrôlée)

Après la fuite des cerveaux

Voilà que les putes aussi se tirent

En Helvétie leurs capitaux

Pas interdits menus plaisirs

Pour leurs clients, diable dans la peau

 

C'est le plus vieux métier du monde

Les excités en Suisse abondent

Filles de joie, plaignent pas leur peine

Soulager les misères humaines

 

Chez nous en France, bigots pudiques

Pour une passe appellent les flics

Tellement jaloux, qu'elles se fassent du fric

Pourtant d'utilité publique

 

Encore nouvelle hypocrisie

Cette loi votée, pour faire joli

A la va vite, à l'Assemblée

Ne siègent que, les dé-putés…

 

20 000 de ces dames prostituées

Ne sert à rien les condamner

En redemandent leurs abonnés

Branler les mâles, c'est un métier

 

Mais faire jouir, sacré boulot

Réclament leur part les impôts

L'Etat alors, ce maquereau

Se fait de la gratte sur leur dos

 

90% d'étrangères

Encore mineures, offrent leur chair

Sans compter les occasionnelles

Qui s'y adonnent à l'hôtel

 

Devant ces diablesses antéchrists

Se dressent les abolitionnistes

Les mêmes qui soutiennent sans arrêt

La procréation assistée

 

Les plus mignonnes, exercent à part

Peur du sida, leurs oiseaux rares

Ces richissimes au gros cigare

A domicile, c'est plus pénard

 

Homme vertueux, du-bite-hâtif…

Soutiens ces gueuzes, station-service

Mais à la seule condition

Qu'elles se protègent le troufignon

Nos braves élus, pas très à l'aise

(Ils en consomment entre parenthèses)

Restent le cul entre deux chaises

Qu'attendent-ils pour statuer

Leur foutre la paix, ou censurer

 

Mettre en avant l'ordre moral

Y'en a qui osent, les couilles sales

Mais pour ces femmes, pas un régal

D'être culbutées, de façon brutale

 

De les priver de leurs instincts

Les plus vicelards vont en cachette

Les assouvir, chez vieilles putains

Moins exigeantes pour la recette

 

Croyant bien faire, on fait le mal

L'homme c'est connu, a la fringale

De seins, de cuisses, plus qu'animal

Tirer un coup, pour lui, normal

 

Au-delà des prudes commentaires

De ces humanistes, pères sévères

Faut voir en face, la vérité

Les putes sont faites pour délasser

Y va du repos du guerrier…

 

Sont le reflet de la société

Certaines belles et argentées

Mais la plupart, « miss poubelle »

Tellement leur vie, c'est le bordel

 

Pénaliser les usagers

Risquent d'être martyres, ces dames dévouées

Car prohiber, c'est accentuer

L'envie des mâles de forniquer

 

Laissez les vivre, leur corps adroit

Gagner leur croûte, selon leurs lois

Mais s'assurer, qu'elles le veulent bien

Seules, sans mac, qui mate en coin

 

Hélas, les pervers clandestins

Par leur sexe, ils sont menés

Y faire une croix, sait-on jamais

Se vengeraient sur nos gamins

 

Modernes péripatéticiennes

Vedettes d'un jour se mettent en scène

Quelle récompense pour un mécène

Qu'à l'occasion servent d'étrenne

Défense de faire les pieds de grue

Sur les trottoirs, la nuit venue

Ni faire du gringue aux inconnus

Dans un langage de morue

 

Sur le marché, déjà rappliquent

Des filles qui viennent des tropiques

Encore du boulot, qu'elles piquent

Aux demoiselles, françaises pratiques

Jamais cessera ce vieux métier

Tant que les mecs seront pas castrés     JC Blanc avril 2016  (réaction à cette loi moraliste)

 

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