Page vierge

marivaudelle

Sur une page vierge j'écris.
Et je me vois, feuille blanche
Et me voici griffée par votre plume.
En mon cœur de nouveau vierge, je frémis
Et je me sens lourde comme une enclume.
 
Marécages...dangereux
Marées...débordantes
Cages...ouvertes
Mirages… enflammés
Mes visions, cette nuit,
Marécages de pensées-désir,
Visions-moiteur
Moiteurs profondes,
Marées… montantes,
Puis étales
Puits...encore vierge.
 
Tantôt pierre s'enfouissant dans le trou de la nuit,
Tantôt comète se perdant à l'infini
Ainsi j'étais.
Ainsi serai-je.
Ainsi suis-je.


En surface rien ne bouge.
Dormirions-nous l'un près de l'autre,
Devineriez-vous, dans votre sommeil,
Dans votre odyssée répétée chaque nuit,
Ces orages grondant dans ce ventre abandonné à la nuit ?
 
Marécages de mes nuits,
Marées battant mon corps à l'infini.
Marées de ce réel immobile,
Marées, que je retiens en cage,
Dans la quiétude de l'aube,
Pour les encager dans cet écrit,
Les encager en votre puits.
 
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