Palm'House.

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Betty est telle le fruit de cette orchidée que l'on nomme gousse de vanille: comme elle, elle aime se tremper nue dans une eau chaude et se laisser sécher au soleil pour se noircir la peau.

Nous avions loué sur ScoreVisit une petite maison dans un coin sauvage en bordure de l'océan tropical, dans une south latitude, dans un angle de 23°5 à celui du Capricorne: La Palm'House Resort.

Par pirogues bimoteurs nous nous faisions livrer de la rhubarbe forcée du Yorkshire, de celle qui pousse dans des caves ou des hangars, de celle qui prend la couleur et la puissance de son parfum en puisant ses ressources dans ses pieds, ses racines, sans jamais qu'une goutte de jour ni celle de pluie ne vienne sur elle. Betty en confectionnait des tartes que nous offrions en offrande à la déesse 23 injection, intérieur cuir.

Le poisson venait du grand large et le cabri du Grand Frais. Cette année là, les asperges n'avaient rien données, nous ne savions pas qu'il fallait attendre deux ans entre la semence et la récolte pour en tenir un bout.

Notre canapé était confortable et de pleine fleur. A l'atelier vannerie on fabriquait des valises en feuilles de palmiers. La richesse de notre savoir-faire nous occupait l'esprit. Nos vacances nous semblaient humanitaires et douces à la fois.

De l'aloe vera poussait tout autour de la maison comme autant un champ d'épeautre avant l'arrivée de Moïse à Sinaï. On s'en foutait sur la gueule pour rajeunir, et aussi sur les cheveux pour les avoir plus longs. Le vent ne venait pas sur nous, on le dirigeait. Le bleu de la mer coloriait notre amour... on vivait principalement nus et dehors. Equipé d'une clim à double flux, notre logement servait à faire l'amour. Le lit venait du continent.


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