Parade
Mireille Roques
On joue à vivre et à tricher
Et puis un jour c’en est assez,
Assez de cette mascarade :
On arrête là, la parade !
Et l’on rêve à un grand amour.
Un grand amour, un grand amour,
Avec des jamais, des toujours,
Des bonheurs clairs comme le jour :
Un grand amour, un grand amour…
Mais la passion bientôt s’émousse,
Fini de jouer les petits mousses !
Echoué, le bateau reste en rade :
On arrête là, la parade !
Et l’on rêve à un enfant blond.
Un enfant blond, un enfant blond,
Ma vie, mon sang, ma déraison,
Mon or, mon dieu, ma guérison :
Un enfant blond, un enfant blond…
Mais le si tendre s’affranchit,
Sans nous il veut vivre sa vie,
Alors, salut, passez muscade :
On arrête là, la parade !
Et l’on rêve à un beau jardin.
Un beau jardin, un beau jardin,
Avec du lierre et du jasmin,
Une pelouse et un bassin :
Un beau jardin, un beau jardin…
Mais vite se fanent les fleurs
La terre n’a plus sa bonne odeur,
Le lierre lézarde la façade :
On arrête là la parade !
Et l’on rêve de devenir vieux.
Devenir vieux, devenir vieux,
Sans joies, sans peines, qui dit mieux ?
A pas comptés, fermant les yeux :
Devenir vieux, devenir vieux…
Mais l’âge, un jour, vient nous clouer
Au lit de toutes nos années,
C’est le naufrage, la débandade :
Elle s’arrête là, la parade !
On joue à vivre et à tricher
Et puis un jour c’en est assez,
Assez de cette mascarade :
On arrête là, la parade !
Et l’on rêve à un grand amour.
Un grand amour, un grand amour,
Avec des jamais, des toujours,
Des bonheurs clairs comme le jour :
Un grand amour, un grand amour…
Mais la passion bientôt s’émousse,
Fini de jouer les petits mousses !
Echoué, le bateau reste en rade :
On arrête là, la parade !
Et l’on rêve à un enfant blond.
Un enfant blond, un enfant blond,
Ma vie, mon sang, ma déraison,
Mon or, mon dieu, ma guérison :
Un enfant blond, un enfant blond…
Mais le si tendre s’affranchit,
Sans nous il veut vivre sa vie,
Alors, salut, passez muscade :
On arrête là, la parade !
Et l’on rêve à un beau jardin.
Un beau jardin, un beau jardin,
Avec du lierre et du jasmin,
Une pelouse et un bassin :
Un beau jardin, un beau jardin…
Mais vite se fanent les fleurs
La terre n’a plus sa bonne odeur,
Le lierre lézarde la façade :
On arrête là la parade !
Et l’on rêve de devenir vieux.
Devenir vieux, devenir vieux,
Sans joies, sans peines, qui dit mieux ?
A pas comptés, fermant les yeux :
Devenir vieux, devenir vieux…
Mais l’âge, un jour, vient nous clouer
Au lit de toutes nos années,
C’est le naufrage, la débandade :
Elle s’arrête là, la parade !
Je ne sais pas ce qui s'est passé: un bis inattendu ! Bien entendu, la parade s'arrête au premier " elle s'arrête là, la parade !" Merci Frédéric et Colette pour votre lecture attentive et généreuse.
· Il y a plus de 12 ans ·Mireille Roques
Superbe!
· Il y a plus de 12 ans ·Mais le poème n'est-il pas malencontreusement doublé?
Frédéric Clément