Parallèle génétique

Jade Dorcier

Petite description parce que je ne sais pas quoi faire d'autre :)
Elle était assise dans l'herbe, le dos appuyé contre le tronc d'un arbre. Ses jambes étaient croisées et elle avait replié ses doigts sur son ventre. Elle avait fermé les paupières et penché légèrement la tête en arrière, l'expression sereine, un léger sourire dessiné sur son visage. Sa respiration était calée sur le rythme du bruissement des arbres. On pouvait le voir à sa poitrine qui se levait et s'abaissait lentement.On n'était encore qu'au début de l'automne et un vent doux et frais jouait avec ses longs cheveux bruns et ondulés. Les rayons du soleil perçaient à travers le feuillage de l'arbre et mouchetaient sa peau mate de points de lumière.

C'était la première fois que je la voyais aussi sereine. Elle semblait avoir englobé tout ce qui l'entourait dans une bulle de paix et de calme. On aurait dit un monde parallèle, situé au cœur de ce complexe de mensonge, de souffrance et de manipulation où le temps s'était arrêté. J'avais envie de la rejoindre, de rester à jamais avec elle et d'abandonner mais problèmes au seuil de cette bulle. Je n'osais pas car, j'avais l'impression d'être de trop avec ce poids qui me pesait sur le cœur et qui m'oppressait la poitrine. Je restai un moment à la regarder ainsi.


Au bout d'un certain temps, elle ouvrit les yeux et m'apercevant, elle me sourit. Elle avait des yeux magnifiques: d'un bleu très sombre et très profond, presque noirs. Son regard était rassurant, protecteur, on avait envie de s'y plonger à corps perdu, de lui faire confiance. Et je savais que je pouvais compter sur elle, que jamais elle ne me trahirait, qu'elle répondra toujours à mes appels à l'aide, même si je ne le lui dit pas, car elle avait le pouvoir de lire les âmes.


Elle délia ses doigts et tapota l'herbe à côté d'elle pour m'inviter à m'asseoir. Je n'osai pas refuser et allai me placer auprès d'elle. Sa main sur la mienne, elle posa sa tête sur mon épaule et ferma les yeux. Je la contemplai quelques minutes avant de me laisser aller moi aussi, dans cette vague de sérénité passagère. Cela faisait plus de six mois que je n'avais pas vu ma sœur et ce fut à ce moment là, que je me rendis compte à quel point elle m'avait manqué.


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