Parfois, le bateau coule alors que je suis à bord
medusa
Les jours s'étirent comme des nuits.
Parfois je fredonne des airs qui n'existent pas, mes mains suivent généralement le mouvement et je tapote mes cuisses pour être en rythme.
Je m'efface, même si la carapace tente sans cesse de revenir et hop! La magie s'opère, je suis de nouveau sur le devant de la scène, des grands gestes et des blagues amères.
Depuis dimanche soir, j'accumule les gros moments d'angoisse. Je recommence à ne plus supporter les infos. Les réseaux sociaux redeviennent anxiogènes. Pourtant, je sors prendre l'air. Aujourd'hui deux hommes se sont retournés sur mes fesses et ont lancé un « waouuuuuh ». Evidemment, j'ai eu peur, je déteste ça. Alors, j'ai marché vite.
Au final, les jours se ressemblent tous.
Je m'ennuie, et j'angoisse. Et, l'angoisse m'ennuie. Puis, l'ennuie m'angoisse.
Je me sens inutile, impuissante, vide, flasque, plate.
J'écoute les autres parler, me raconter ce qu'il leur arrive. Je suis triste pour certains d'entre eux, je me creuse la tête pour leur trouver des conseils.
Aujourd'hui une amie m'a dis « faut qu'on parle de toi ! À chaque fois on parle de moi » et tout ce que j'ai trouvé à dire c'est « ça m'arrange ».
Ça. M'arrange.
Je crois que parfois, je me trouve exaspérante. Parfois, je repense à celle que j'étais avant. Avant tout ça, avant que je me découvre.
J'étais tellement.. tellement tout ce que je ne suis plus. Ce qui est vraiment bien c'est qu'au moins maintenant je ne perds plus mon temps à faire des choses que je ne veux pas faire ou à entretenir des relations, des discussions, que je ne veux plus entretenir.
Je me rends de plus en plus compte d'à quel point je ne suis pas prête. Pas prête pour me laisser séduire par l'amour. Le paradoxe étant que je me sens quand même bien seule la nuit. Je ne parle pas de sexualité. Je parle de solitude durant mes insomnies. Mais, je ne peux pas. Dès qu'il y en a un qui s'approche d'un peu trop près j'angoisse et c'est fini. Je suis terrorisée.
Par moment, je maudis tout ceux qui m'ont rendu comme ça. Et puis, dans d'autres, je me rends compte d'à quel point je peux être fière de moi. Parce que ça n'a pas été facile. Bien au contraire. Mais je suis encore là. Plus féroce et sauvage, certes, mais toujours là.
Et je remercie la vie. De m'avoir gardé. Toutes ces fois où je devais mourir, où j'ai échappé de peu à la mort. Il y en a eu beaucoup pourtant. Mais, je suis là.
Merci, de m'avoir gardé.
Eh oui ! On est tout ça et même son contraire aussi. :o))
· Il y a plus de 3 ans ·Hervé Lénervé
Alors, tu es loin, très loin d'être "inutile, impuissante, vide, flasque, plate"... Vraiment.
· Il y a plus de 3 ans ·On sent une sincérité complète dans ces lignes, je vis aussi cette solitude autant aimée que regrettée. Parfois, elle me convient parfaitement. Parfois, je la regrette amèrement... Laisse le temps au temps et penses à toi avant tout.
Il y a encore et toujours ces "hommes" qui se foutent de la conséquence de leurs actes et paroles.... ils me désolent.
Comme tu dis, aujourd'hui tu es là. Et c'est le principal. Tu as encore ta raison d'exister, j'en suis certain.
La vie, merci de t'avoir gardé.
Et "Boujou" !
Rythm & Poetry
Merci pour ton commentaire, il me touche..
· Il y a plus de 3 ans ·Il y a des jours plus compliqués que d'autres dira-t-on. Merci beaucoup d'avoir pris le temps de me lire, et de m'avoir dit ces mots.
medusa
alors je crois voir une petit issue
· Il y a plus de 3 ans ·lire des aventures véridiques de gens "standards" ou exceptionnels, de gens qui ont eu une vie bizarre...car lire, lire et encore lire permet de redécouvrir le chemin des autres...
Giono, Kessel, Marcel Aimé, J Anouilh...ce sont des écrits plutot sympas, humains, proches de la terre ou d'un humour simple de bon aloi !!!
Plus largement aller sur https://www.espacefrancais.com/auteurs-francais/
et prendre la page du XXème
Gabriel Meunier
merci beaucoup!
· Il y a plus de 3 ans ·medusa
si tu veux plus de précision de titres...
· Il y a plus de 3 ans ·mais aussi me tenir au courant de tes découvertes !!!
Gabriel Meunier