Parions

louzaki


Que tu ne gardes cette coupe de badminton que par nostalgie,
que tes chaussures sont trop grandes et que tu prends la pluie quand il pleut,
que tu n'entends plus ce que je dis quand tu fermes les yeux,
que jamais tu ne rangeras tes affaires,
que tes livres, un jour, te boufferont vivant,
que cette fille que tu regardes là-bas, ne t'aimera pas,
que mes yeux changeront de couleurs quand l'orage arrivera,
que mes pas perdront toute poésie,
que nos parents ne seront pas éternels,
que tes enfants me ressembleront,
que la neige n'arrêtera de tomber que si tu la regardes en face,
que les adultes ne t'inspireront pas que du respect,
que le temps aura une emprise sur toi, sur moi,
que tu grandiras sans même t'en apercevoir,
qu'un jour, je ne serais plus là et
que tu ne seras pas vraiment triste.

Juste un pincement.


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