Paris à demain.

-beep

C'est quand tu crois que les choses peuvent s'arranger que la folie humaine te déchire les tripes à grand coup d'explosif démentiel. L'homme fait place à l'animal, la bête s'éveille, arrache nos plus belles histoires avant d'entamer une horreur sans nom. Une croisade contre l'amour et ses potes, anéantir ce qu'il nous reste d'humain, détruire ce qui nous aide à tenir debout sans les mains.

L'animal devient monstre ; la vie mise à mal par une poignée de connards, de chevaliers de l'horreur sûrement beaucoup trop cons pour avoir du coeur. Un pèlerinage de mort pour deux poings dans la gueule, c'est à genoux la tête baissée qu'on se retrouve tous à rêver d'une aventure qui se terminerait bien.

Alors peut-être que l'histoire s'arrête là, que le monde décide de ne plus faire d'efforts et baisse les bras. Peut-être que la vie en a assez. Et puis peut-être pas.

C'est quand tu vois que les choses ne font qu'empirer que la folie humaine te prends à contre-pied. Elle te surprend à vouloir aller de l'avant, elle te fait sourire entre deux coups de feu, une salve d'atrocité contre un jeu de mot bien lancé. La vie prend ce qu'il reste et nous fait progresser comme elle peut, l'humanité se lève, fait face au vent et décide d'avancer encore d'un cran. 

C'est certainement le premier pas le plus difficile, mais il fait un bien fou. Le second suivra tu verra, par habitude, comme si rien n'avait changé, comme si le reste était naturel. La routine reprend ses droits, par nécessité. Un peu comme si elle devenait impérative, comme si elle n'en pouvait plus de faire semblant. Alors on se force à rester debout les bras en l'air, à crier au monde que tout va bien, que résilience est le maître maux de nos amours, que la chance est quelque part, là, tout autour. 

Alors peut-être que les lumières ne s'éteindront pas cette nuit, que les coeurs continueront de saigner de temps en temps, mais le monde se fera toujours violence pour rester en vie, montrer le bon côté d'une folie en deux parties.

  • La douleur peut marcher à côté de nous, en parallèle, nous continuons à avancer et c'est tant mieux ! Beau texte !

    · Il y a environ 9 ans ·
    Louve blanche

    Louve

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