Pas une fable, ce crime odieux
Jean Claude Blanc
Pas une fable, ce crime odieux
Enième mauvaise nouvelle, ce soir à la télé
Au moment de souper, on dirait fait exprès
N'évoque pas la cueillette, muguet du 1er mai
Ce serait le bouquet, férié, aller bosser
Par contre homicide en guise d'horrible info
Servi comme il se doit, sur un dégueu plateau
Une môme de 13 ans, lâchement assassinée
D'avance ça plombe l'ambiance, que de se s'en faire écho
Energique pâquerette, qu'avait hâte de pousser
En sa verte vallée, jouant à la poupée
Qui ne s'est pas méfiée, près de là un loup rôdait
Qu'un homme ordinaire, selon les gens de quartier
(Hélas concrétisée, fable du Petit Poucet)
Portrait d'un brave type, sans problèmes, discret
Deux gosses, une famille, un boulot, un foyer
Qu'on ne pouvait pas penser, qu'il soit si dérangé
Travaillé de la tête, de la bitte, obsédé
Ce n'est qu'après son crime, que la police enquête
Trop tard évidemment découvert son forfait
Fiché et repéré, dangereux de la quéquette
Déjà vite pardonnées, ses violences du passé
Pourtant emprisonné durant plusieurs années
Pour le même sujet, hélas pas surveillé
Que juste condamné, seulement se faire soigner
Bien sûr un vœu pieux, jamais exécuté
Soumis à ses pulsions ne pouvant s'empêcher
Guetter à la fenêtre de son appartement
Une nénette bien foutue, des yeux la dévorant
Je n'ose m'imaginer comment il s'y est pris
Pour se la dépecer, cette fille si jolie
Ça me démange flinguer, cette misérable ordure
Comme on dit par ici, « ces dingues ont la vie dure »
Connaissait sa victime, étant de sa cité
La rencontrait souvent, au point de la dépanner
Si elle ratait son bus, la conduisait en classe
Déshabillant du regard, ses seins avec audace
Fillette innocente, accordait sa confiance
Car ne s'attendant pas en subir les outrances
Soudain changé en monstre, en vampire des sens
Facile l'apprivoiser, exauçait ses désirs
Hélas que d'enfant, du genre histoires d'en rire
Cachant soigneusement son air de satyre
Comme ces gars familiers, copain avec tout le monde
Mais côté narcissique, trop fière sa faconde
A peine la cinquantaine, bien mis de sa personne
Alors sans aucun doute, de suite lui faire l'aumône
D'un peu de fraternité et de complicité
Ses potes s'en étonnent, de leur naïveté
Car en réalité, rapace ce gibier
Volant sur tout ce qui bouge dans le genre sexuel
Mais avec patience et sans aucune pitié
Sur une petite gazelle, de préférence pucelle
Rapidement serré, par les flics zélés
Ne manquant pas de toupet, de suite a tout avoué
Contant par le menu, détails de son forfait
N'ayant fait qu'une bouchée, de cette ado coincée
Alors une fois encore, on sort les bougies
Couronnes de louanges pour celle qui est partie
En paix selon le prêtre, gagné son Paradis
Nous autres fondus en pleurs pour cette tragédie
Même si l'autre fou furieux, à l'abri, hors de nuire
Ça la ramènera pas, les larmes, les soupirs
Emprisonné sur l'heure, sans le moindre remord
Derrière les barreaux, étant accoutumé
Logé, nourri, blanchi, au chaud sans rien payer
Attendant sa sortie, patient comme l'eau qui dort
Lors en ces temps d'urgence, s'agit rester chez soi
Prévenir nos gamins, que divaguent hors la loi
A leur conseiller, se munir d'une bombinette
Parfum lacrymogène, pour sulfater ces bêtes
Ou prendre rapidement, afin de s'en défendre
Leçons de karaté, pour lui briser les membres
A cet ignoble dément, plus le goût de bander
Car question érection, en vain de s'en branler
Pas pour la peine de mort, pétri d'humanité
Trouvé la solution pour le punir à jamais
Une dose de ce poison, pour le rendre infécond
Va revenir docile, castré, stérile garçon
Hélas la République, ne l'entend pas ainsi
Déjà qu'elle s'interdit de toute euthanasie
Pour les vieux alzeimer, placés dans un garni
Hospice pour croulant, un peu chérot le prix
Peut donc dormir tranquille, ce virtuose légiste
Débiteur de greluches, devenu spécialiste
Comment se le mitonner, pour plus qu'il ne resquille
Le pendre, l'assommer, serait trop doux pour lui
D'un coup se l'estourbir, pas de pot perdrait l'esprit
Même la tête coupée, il se fendrait la bille
Mieux vaut que lentement, il puisse s'en repentir
Pensant à ses horreurs, avide d'en finir
Solidaire, candide, je crains d'avoir raison
Tandis que je déteste cette loi du Talion
Œil pour œil dent pour dent, pas de ma religion
Respecte Droits de l'Homme, mais sans en abuser
Pas mouton de panurges, ni le pigeon de l'année
Protégeons de ce danger, notre chère descendance
Face à ces hystériques dépourvus de conscience
Que leurs couilles molles, leur servent de goupillon
Malades du cerveau, c'est leur péché mignon
Maigre consolation, pour cette demoiselle
Qu'à son corps défendant, ce soir ça vire au drame
Aussi à ma manière, je fais brûler ma flamme
Avec encore la foi, qu'elle gagne l'Eternel
Pour conter fleurette aux étoiles de ciel
Effeuillant marguerite, délivrée de ses soucis
Pourvu qu'elle s'arrête sur « je t'aime à la folie »
Hommage à ses parents, espoir la retrouver
Là-haut auprès des anges, son corps purifié
Souillé pas ce sadique, maniaque possédé
Par son diable intérieur, qui s'abreuve de sang
Souhaitant que la Justice le rende impuissant
Ce meurtrier d'enfants, sauvage, dépendant
De sa verge enragée, par manque de médicaments
Alors Sainte Angélique, qui siège près du Bon Dieu
Sauve tes proches intimes, de ces forcenés de la queue
En nos villes la nuit, les rues sont plus très sûres
Trainent suppôts de Satan, cruels de nature
Ne changeront jamais, d'essence immature
Epris tâter les miches, en bouillant d'inculture
Tellement fanatiques, dépassent la mesure
En proie qu'à s'incliner, en face de ces mâles à poils
Impossible lutter ces dames si fatales JC mai 2018 (Angélique marquise des anges…)
Il ne faut jamais le laisser ressortir...mais il y en a tant d'autres qui rôdent. Merci pour ce texte en hommage à cette pauvre petite.
· Il y a plus de 6 ans ·Louve