Passagère

manou-croze

Elle avait cet air si triste même lorsqu'elle souriait. Elle aurait illuminé une ville entière de ses yeux innocents, caressant chaque détails avec une infinie tendresse. Elle était si fragile, et si forte à la fois. Elle était cet océan dans lequel je voulais me noyer, cette éclatante lueur d'espoir à laquelle j'aurais voulu m'accrocher. Mais je l'ai laissée fuir, éteignant les lumières de nos vies endormies, nos quotidiens lassés. J'ai oublié son nom, mais son visage demeure, dans mes rêves éperdus, dans mes fantasmes lointains. Elle était si belle, et j'ai eu peur de mourir, dans la chaleur de son corps, qui ne m'appartiendra jamais.

Et quand mes horizons, se referment sans toi, oui, quand le soleil se penche, pour embrasser mes nuits, il me brûle en silence, me rappelant que toi, dans les bras d'un autre fou, ce soir tu voleras. Mon amour ton image ne cesse de me poursuivre. Au creux de tes reins, j'aurais trouvé la paix. Le temps d'un crépuscule, jusqu'à ce que les aurores ravivent l'ivresse de nos passions, l'ardeur de nos désirs. Tu n'es plus là.

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