Patriote

Patrice Merelle

Patriote

Tu me parles tout bas, dans la vallée

Pendant qu’au sommet de la montagne

Quelqu’un hurle ses derniers mots

Avant l’assaut final sur le chemin des Dames.

 

Quelle déception, l’aigle s’est envolé

Pendant qu’au sommet de la montagne

Quelqu’un passe de vie à trépas, moult maux

Pendant l’assaut final du chemin des Dames.

Quand comprendrais-je ma leçon ?

Qu’il y a ni honneur ni gloire

A mourir ou à survivre si le devoir

Ne puis-je le faire aveuglément

 

Sans vouloir te décevoir.

Pour une patrie, pour une nation,

Le vide pour seul compagnon,

L’amitié pour seule raison,

Et pourtant quelle déception.

Je devrais noter dans ma mémoire

Tous ces jeunes gens qui sont restés

Sur le chemin des Dames. Histoire

De ne pas oublier leurs sangs versés.

 

Pour une patrie, pour une nation,

Combien de sangs doit-on verser ?

Encore et encore, me retrouver

Comme dans cette étrange sensation

Que le combat sera peut être le dernier ?

Pour me remonter le moral, je ressors les images

De ces soldats morts pour une nation

Qu’ai-je à y gagner avec l’âge

Que pour seule valeur, ma raison ?

 

Continuer, mon corps en tremble

Je me demande pourquoi si tard

Comment pourraient-ils m’expliquer

Que parfois le sol tremble

Sous la colère d’un volcan vieillard.

Tant de batailles à mener, ici où là,

Tant de luttes à continuer pour eux

Tant d’amours à donner pour un monde merveilleux

Tant de mains à serrer pour ne pas partir là-bas.

 

Jour après jour, je continue ma leçon

Par amour et avec imagination

Pour te garder avec passion.

  • Merci de nous faire revivre une part de l'histoire avec vos anecdotes... En effet, je n'ai pas voulu couvrir la laideur de cette guerre, ni des autres guerres, je voulais ce texte plus subjectif... Une réflexion.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Yin   yang   2016

    Patrice Merelle

  • Le chemin des Dames... Connaissez vous la chanson de Craonne ?
    Votre texte est très beau sans couvrir la laideur de la caverne du dragon, de l'histoire des tiralleurs Sénégalais oublés et reconnus que si tard et si peu... L'ironie de l'histoire veut que lorsque M.Chirac fût enclin à les reconnaître et qu'un délégué ministériel partit pour le Sénégal remettre au dernier des vivants cette distinction, celui-ci mourru à 100 ans d'äge au moment où le porte parole du gouvernement quittait le sol de France.

    Merci pour votre texte.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Logolweloveword 465

    Olivier Sun7

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