Patriote
Patrice Merelle
Patriote
Tu me parles tout bas, dans la vallée
Pendant qu’au sommet de la montagne
Quelqu’un hurle ses derniers mots
Avant l’assaut final sur le chemin des Dames.
Quelle déception, l’aigle s’est envolé
Pendant qu’au sommet de la montagne
Quelqu’un passe de vie à trépas, moult maux
Pendant l’assaut final du chemin des Dames.
Quand comprendrais-je ma leçon ?
Qu’il y a ni honneur ni gloire
A mourir ou à survivre si le devoir
Ne puis-je le faire aveuglément
Sans vouloir te décevoir.
Pour une patrie, pour une nation,
Le vide pour seul compagnon,
L’amitié pour seule raison,
Et pourtant quelle déception.
Je devrais noter dans ma mémoire
Tous ces jeunes gens qui sont restés
Sur le chemin des Dames. Histoire
De ne pas oublier leurs sangs versés.
Pour une patrie, pour une nation,
Combien de sangs doit-on verser ?
Encore et encore, me retrouver
Comme dans cette étrange sensation
Que le combat sera peut être le dernier ?
Pour me remonter le moral, je ressors les images
De ces soldats morts pour une nation
Qu’ai-je à y gagner avec l’âge
Que pour seule valeur, ma raison ?
Continuer, mon corps en tremble
Je me demande pourquoi si tard
Comment pourraient-ils m’expliquer
Que parfois le sol tremble
Sous la colère d’un volcan vieillard.
Tant de batailles à mener, ici où là,
Tant de luttes à continuer pour eux
Tant d’amours à donner pour un monde merveilleux
Tant de mains à serrer pour ne pas partir là-bas.
Jour après jour, je continue ma leçon
Par amour et avec imagination
Pour te garder avec passion.
Merci de nous faire revivre une part de l'histoire avec vos anecdotes... En effet, je n'ai pas voulu couvrir la laideur de cette guerre, ni des autres guerres, je voulais ce texte plus subjectif... Une réflexion.
· Il y a presque 12 ans ·Patrice Merelle
Le chemin des Dames... Connaissez vous la chanson de Craonne ?
· Il y a presque 12 ans ·Votre texte est très beau sans couvrir la laideur de la caverne du dragon, de l'histoire des tiralleurs Sénégalais oublés et reconnus que si tard et si peu... L'ironie de l'histoire veut que lorsque M.Chirac fût enclin à les reconnaître et qu'un délégué ministériel partit pour le Sénégal remettre au dernier des vivants cette distinction, celui-ci mourru à 100 ans d'äge au moment où le porte parole du gouvernement quittait le sol de France.
Merci pour votre texte.
Olivier Sun7