PAUVRES DIABLES

Philippe Darnault

C'est au pied du taillis

Aux roses épanouies

Que ton coeur s'est posé


Un doux soir de juillet

Dans un écrin douillet

Au chemin des croisées


Pour y mieux s'endormir

Aux souffles de tes soupirs

Et d'un vol de perdrix


Quand la nuit de son voile

Etouffe les derniers cris

Pour faire place aux étoiles.



Sur le sentier fleuri

Des ombres de la nuit

Dansent au vent léger


Sous la lueur douce

D'un clair de lune rousse

Aux nuances orangées


Qui contemplent en silence

Ce beau chiot aux poils dense

Innocente victime


De turpides coeurs glacés

Qui t'on, oh sans estime

Dans un champ délaissé.



Honte à vous pauvres diables

Aux âmes si pitoyables

Qu'au miroir le matin


Vous n'osiez sans tarder

Dans la glace regarder

Vôtre triste destin


Qui se plaît à choisir,

En faisant trop souffrir,

Non le bien mais le mal


Et ignorer toujours

Ce qu'apporte l'animal

De sublime par amour.


Philippe Darnault

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