Petit matin

euterpe

C'était le noir presqu'absolu 
J'étais là, à demi-nue 
Tu étais si près de moi 
que tu ressentais mon émoi.
Je dors peu mais bien
depuis que s'est tissé ce lien. 
Mais comment parviens-tu
à entrer sans que je t'entende ?
Tu m'as réveillée d'un baiser
Et de cette caresse dont tu as le secret.
As-tu senti à quel point j'aime ce cérémonial ?
Ta main qui me touche, là, 
Tes doigts qui courent sur ma bouche 
Mes lèvres humides s'entrouvrent
Pour lécher tes doigts parfumés de moi.
Encore un petit-déjeuner-surprise,
Il n'était pas encore sept heures,
Béa et moi nous étions couchées tard,
Chacune à travailler, enfin surtout elle !
Sais-tu que j'aime infiniment être réveillée ainsi ?
Tu es partie préparer le café, le jus d'orange,
Les croissants fleuraient bon.
Béatrice ne t'avait pas entendu, elle dormait encore.
Tu as posé le plateau sur mon lit, à coté de moi,
J'avais envie de tes mains, de ta bouche, follement,
Tu m'as souri, je crois, pour me provoquer.
Tu as rejeté le drap, tes yeux m'ont caressée.
Moment tellement intense 
d'une sensualité immense 
mon cœur cognait et s'affolait
mes seins se réveillaient,
mes cuisses s'entrouvraient
tu regardais mon sexe déjà humide. 
Je voulais tout de suite te déshabiller,
te regarder te déshabiller pour moi.
Tu n'as pas voulu, pour ne pas gêner Béatrice
si elle sortait de sa chambre sans prévenir.
alors qu'elle a déjà eu un aperçu de ton anatomie
lorsque je t'ai caressé lors de ce fameux dîner.
Tu m'as donné à manger ces croissants,
j'adore manger à tes doigts, mon épiderme frémit.
Tu vois mes pointes qui germent,
tu entends mes doux soupirs.
Je grignote les croissants
Je caresse mon ventre, pour t'exciter,
mais c'est surtout moi que j'excite.
Tu ôtes ma main de mon sexe et humes mes doigts. 
C'est à ce moment que Béatrice est apparue en tee shirt,
trottinant vers la salle de bains et lançant un « Bonjour les amoureux ! » 
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