Petits Bonheurs

eaurelie

Ceux du texte précédents, oubliés malencontreusement

Acheter du pain tout juste sorti des grands fours. çà te brûle les paumes et les jointures. Cette odeur, inimitable. 

Ecouter Radio Classique en conduisant. Trois jours que j'ai repris le travail. Trois jours que j'avais perdu la fréquence. Trois jours que mes oreilles pleuraient, que ma concentration s'évanouissait et que mon impatience grandissait. J'ai pris le temps ce soir, avant les bouchons, de chercher LA fréquence. J'ai fait la route et même un détour par la boulangerie. En laissant passer les gens qui n'écoutaient pas Radio Classique. Mon Amoureux se moque souvent de moi quand il fait le passager de ma petite Merveille. "Mais t'es une vieille ou quoi ? (Scoop : oui, chéri!) J'ai l'impression d'être dans la salle d'attente du dentiste !" Mais moi qui ait le sang bouillonnant, il me faut bien çà pour réussir à conduire sans les tuer un par un. Alors, Radio Classique, merci d'exister. 

Quand tu reçois tes emplois du temps et que tu découvres que tu seras de journée les week-ends. Un doux réveil avec l'Amoureux et une belle soirée à passer ensemble également en prévision. Les rythmes alternatifs, les week-end passés sur le front, l'usure des rythmes merdiques et de l'ingratitude des gens. 

Mes neveux par alliance. Incroyables, inimitables, formidables.  

Mon Chat. Toujours là. Parachutiste récidiviste. 

Ma terrasse. Cette opulence de plantes, de vert, de fleurs. De petits bourgeons, en petits bonheurs. Dahlias Pink Magic, marguerites du Cap, rosiers Bordure Abricot, pétunias Night Sky et Gerberas. Ma vie à vie, avec ces plantes. 

De pouvoir pleurer toute ma tristesse dans les bras de mon Amoureux. Pleurer, pleurer, pleurer et avoir si peur de tomber à jamais au fond de ce gouffre déjà approché et tellement redouté... Mais être tenue. Être retenue.  

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