Plénitude.

june

Il suffit d’une flagrance, d’une suggestion, quelle qu’elle soit. Juste sentir le soleil, le vent. Fermer les yeux en courant, en écoutant les notes d’une mélodie lointaine. Se sentir en paix, s’allonger dans l’herbe. Très honnêtement, il est difficile de délaisser le désespoir. Parce que ce bougre s’accroche, et qu’il finit par nous faire croire qu’il est notre meilleur ami, la personne qui ne nous a jamais déçu et qui a toujours été là, en nous, qui a toujours existé. En réalité, la détresse est un miroir déformant, qui nous fait voir des mensonges à notre insu. Quand au bonheur, il se trouve dans les choses de la vie, qui arrivent parfois. Le bonheur ne devrait pas être mécanique, ni prémédité. Il devrait se trouver, comme une quête, même s’il se trouve juste sous nos yeux, dans l’arbre non loin de là. On vit beaucoup plus facilement sans sentir la pression des autres sur nous. Il suffit d’une flagrance. Il suffit d’un déclic. Se voir tel que l’on est vraiment. On se faufile, pour échapper au traquenard que nous avait posé la dépendance à tous niveaux. On s’échappe. Loin. Ailleurs. Autre part. Oubliant les mauvais jours. Le soleil se lève pour nous, se couche pour nous. Les obsessions s’atténuent peu à peu, pour former des passions qui pourraient se révéler exaltantes. On m’a suggéré de ne pas faire attention, je crois qu’il suffit simplement de vivre pour soi. De ne pas se perdre dans les autres. De ne pas chercher à plaire à tout le monde, n’importe quand et n’importe où. Ne pas se voir dans un prisme qui se révèlerait être déformant. Savoir dire non, savoir dire stop.

  • Le bonheur?...
    Ah, oui! Cette façon puérile d'aller d'une souffrance à l'autre.
    Je ne sais pas si tu reviendras par ici, mais je voulais te dire que j'aime ton écriture.

    · Il y a presque 12 ans ·
    Un inconnu v%c3%aatu de noir qui me ressemblait comme un fr%c3%a8re

    Frédéric Clément

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