Plume Brisée
Guillaume Creton
J’ai beau tirer des lattes,
J’ai beau mimer l’éclate,
J’ai beau m’bourrer la gueule,
J’m’aperçois que j’suis seul.
Les connards plaisent aux femmes,
Ne dîtes pas le contraire,
Ils savent jouer aux dames,
Sur les urnes funéraires
A force d’entendre « amour »
Je suis devenu sourd,
Ce mot n’as plus de sens,
Lors de l’adolescence.
Tout baisse dans mon estime.
Indigestion d’conneries.
Besoin d’faire un régime,
D’enterrer mon mépris.
Pourquoi j’y ai pas droit ?
J’y ai même pas goûté.
Je l’ai touché du doigt,
Mais on me l’a coupé.
Alors de cette blessure,
S’écoule l’encre des mots
Debout d'vant une voiture.
Ma tête contre le capot.
Quelque chose s’est cassé,
Mais ce n’est pas mon bras.
C’est plus simple que ça,
C’est ma plume délaissée.
Et c’est cette petite plume
Qui vomis cette missive,
Que tu liras pensive.
A titre posthume.
C'était saoûlant d'entendre des choses du genre : "T'es jeune et passionné, tout a l'air d'une affaire d'état, à ton âge, mais ça passera, tu verras. Un jour, tu regardera en arrière et tu te diras que finalement..."
· Il y a environ 12 ans ·Mais tout ça, c'est du vent. Mais pense à ceci : une journée à la fois. Et ne lâches rien.
Luce Is No One