Poème des quatre saisons : l'arrosoir - 4/11
Laurène J.Carol
Un vieil arrosoir ,
de nuit s'épuise ,
sous le vieux chene ,
à réflechir .
Dors -tu ?
Non ,
je réflechis ,
à mes soucis .
Y en a t-il ?
Les derniers sont morts ,
La gelée ,
L'hiver s'annonce .
Je suis mort ,
avec ses citrouilles ,
elles m'épuisent ,
jamais contentes .
Je devrais changer de coin !
Les fleurs sont moins gourmandes !
Quelle idée !
Tu es si bon jardinier !
Je suis mal ,
avec tout ce boulot ;
je change pour les roses ,
elles sont seules .
Elles sont si belles ,
en automne ,
parfumées ,
en bouquet .
Imagine ,
une seule ,
qui me regarde ,
je l'aime .
Un bonheur ,
cet amour ;
une ivresse ,
dans tes bras .
le seul que j'aime ,
l'arrosoir de mes nuits ,
de mes reves ,
pour ce jardin magique .
Tu resplendis au clair de lune ,
patient ,
content ,
de cette odeur des bois .
Tu as vu ,
la couleur charbon ,
de mes racines ,
vertes à présent .
Patiente , mon bel arrosoir ,
nous planterons ,
nous récolterons ,
au pré .
Seul le soleil manque ,
encore un peu ,
de lumière ,
au jardin .
Mon carré potager ,
si gourmand ,
vient à moi ,
pour le plaisir de mes papilles .
Ne reste pas loin de moi !
Ma main te conduit ,
au vert , au pré ,
pour une longue promenade .
A deux .
Laurène Carol