Poème des quatre saisons : l'arrosoir - 4/11

Catherine Marie France Lavandier

Le secret de l'arrosoir se trouve dans la plante , ligneuse , tubéreuse ; liane de jardin ou jungle ordonnée , tu coopéres , mon vieil arrosoir , à cette nourriture terrestre qui nous réjouit tous !

Un vieil arrosoir ,

de nuit s'épuise ,

sous le vieux chene ,

à réflechir .


Dors -tu ?

Non ,

je réflechis ,

à mes soucis .


Y en a t-il  ?

Les derniers sont morts ,

La gelée ,

L'hiver s'annonce .


Je suis mort ,

avec ses citrouilles ,

elles m'épuisent ,

jamais contentes .


Je devrais changer de coin !

Les fleurs sont moins gourmandes !

Quelle idée !

Tu es si bon jardinier !


Je suis mal ,

avec tout ce boulot ;

je change pour les roses ,

elles sont seules .


Elles sont si belles ,

en automne ,

parfumées ,

en bouquet .


Imagine ,

une seule ,

qui me regarde ,

je l'aime .


Un bonheur ,

cet amour ;

une ivresse ,

dans tes bras .


le seul que j'aime ,

l'arrosoir de mes nuits ,

de mes reves ,

pour ce jardin magique .


Tu resplendis au clair de lune ,

 patient ,

content ,

de cette odeur des bois .


Tu as vu ,

la couleur charbon ,

de mes racines ,

vertes à présent .


Patiente , mon bel arrosoir ,

nous planterons ,

nous récolterons ,

au pré .


Seul le soleil manque ,

encore un peu ,

de lumière ,

au jardin .


Mon carré potager ,

si gourmand ,

 vient à moi ,

 pour le plaisir de mes papilles .


Ne reste pas loin de moi !

Ma main te conduit ,

 au vert , au pré ,

pour une longue promenade .


A deux .


Laurène Carol



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