Poème des quatre saisons : le petit pauvre - 6/11

Laurène J.Carol

Un enfant , dans la rue , abandonné de tous . Personne n'y pense . Il est pauvre , sans famille , sans abri ; qui parle de lui ? c'est un enfant ! Pas la mien ; pas le votre non plus . Alors ?Rien !

Un enfant ,

de la rue ,

 qui croit ,

au bon Dieu .


Sa prière sait ,

elle dit ,

pense ,

à moi .


Je vis ,

sous un pont ,

dans les ruines ,

personne .


Pourquoi ?

Ma mère est loin ,

en Afrique ,

elle mange .


Moi , non ,

je vomis ,

de toute cette misère ,

de la rue .


Tu veux du pain ?

Un croissant ,

Un macaron ?

Une glace ?

Moi , non .


Je veux ,

une maison ,

avec un toit ,

des murs ,

une chambre ,

des fleurs .


Une odeur ,

de Javel ,

dans les toilettes ,

de ma maison .


Une maman ,

ave un coeur ;

un papa ,

avec de l'argent .


Qui veut de moi ,

un petit pauvre ,

qui n'a rien ,

qui pleure ,

qui dit non .


Je suis seul ,

je vis dans la rue ,

avec Bergère ,

ma chienne .


Elle est pauvre aussi ;

Sans personne pour s'occuper d'elle ,

de moi ,

de nous .


Tu n'aurais pas un sac ,

pour dormir ,

un morceau de pain ,

un croissant ,

un peu de lumière ,

des sous ,

un pièce , un coin ,

pour toi Léonarda qui m'a tellement touché .

Nous sommes amies ,

alors,

on viendra te sauver .


Amies de coeur , de sang ,

tu pleures ,

moi aussi ,

je suis avec toi ,

de tout mon coeur ,

de toute mon ame ,

les gens sont des cons .

Voilà , tu as raison ,

une femme n'a pas besoin ,

qu'on lui dise ce qu'elle veut .

Elle le sait .


Laurène Carol

A la mémoire de tous les enfants morts de faim , de froid , dans la rue , sans que personne n'y ait preté attention .


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