Poésie du rebord de fenêtre
sisyphe
Avait échoué sur le rebord
D’une fenêtre ouverte
Un de ces êtres brodés d’or
Tombé d’un ciel qui déserte
La lente agonie du jour
Innondait toute la campagne
A tout autre elle me rendait sourd
Et me libérait de mon bagne
L’or dans ses cheveux se perdait
Et, de tout le ciel, les couleurs
Jaillissaient et alors m’offraient
Ce tableau superbe, grand auteur
Les flammes d’un soleil mourrant
Venaient caresser cet ange
doré, alors en l’écoutant
parler, je cru à un songe
Le doux flot de ses paroles
Clapotait à mes oreilles
Elle brillait ma belle idole
Dans cette cascade de voyelles
M’approchant de la superbe
créature, je me risquais
A passer sur ma collombe
mes doigts, que suivaient mes baisers
Alors sa peau m’était douce
Et ne fuyait sous mes lèvres
Ce présent, pour moi la source
De mon bonheur, de ma fièvre
Sous mes mains je la voulais
tremblante, de tous les désirs
Auxquels elle s’abandonnerait
Et que j’oserais assouvir
A me blottir tout contre elle
A ne vouloir plus faire qu’un
C’était une joie bien réèlle
Que j’allais goûter en son sein
L’horizon pouvait flamboyer
Je voulais partir sans retour
Prendre notre envol, libérés
Amants dans l’agonie du jour
Pourtant, dans ses derniers soupirs
Le soleil mourrait de lécher
Et ses flammes, de faire rougir
Les formes de ma bien aimée
Il insistait et retenait
Prisonniers du crépuscule
Leur deux cœurs où rougeoyaient
Deux « Je t’aime » indisociables
Alors, plantant ses yeux dans les miens
Derrière, la nuit, à notre seuil
Se gravait ce moment divin
Enluminure sur mon cerceuil.
Harmonie du poème, des mots lourds de sentiments, à même de bouleverser ceux qui ne les ont jamais partagés..
· Il y a plus de 13 ans ·Encore une merveilleuse démonstration de talent.
Andrea De Oliveira
Quand on lit ton poème, on est pris dans une mélodie, le rythme nous emporte et on oublie tout ce qui nous entoure.
· Il y a plus de 13 ans ·delphine