Poésie nocturne

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Ma plume est quelque peu assassine lorsque je pense à toi. Elle tranche, arrache, brûle, lancine. Mon unique arme ; j'écris comme si ma vie en dépendait. Je laisse le stylo glisser, revisiter mes peines comme pour les faire s'envoler. Triste cendar qu'est devenu cette cage de chair. Vide d'espoir, impossible d'y voir clair.
Ma matière grise s'échappe sous la pression elle m'laisse sans raison. Puis soudain trop d'brouillard enfume mes rétines, alors j'pleure, j'pleure et j'implore le ciel de bien vouloir me pardonner.
Salie par mes péchés, j'ai provoqué sans m'arrêter. J'voulais m'envoler, au final je m'suis embourbée dans la bassesse de l'être.
Dieu merci j'ai trouvé les lettres, seule chose que j'respecte. Le papier est devenu témoin, à lui je m'confesse, sans peur, sans crainte.
La vie ne fait pas d'cadeau, ça tout le monde vous l'dira. J'ai pas été épargnée c'est pourquoi je t'ai tant recherchée, toi, la paix censée m'rendre les nuits que l'on m'a volé. J'cherche encore un moyen de m'en sortir.
Déjà j'progresse, j'm'attache aux gens, j'leur souris. J'arrête les conneries.
Papa, promis un jour tu seras fier d'avoir eu un instant entre tes mains cette chose sans grand avenir.
J'gravirais les échelons et les montagnes. J'serais une bonne mère, une bonne compagne.
En tout cas j'essaie de m'en convaincre même si c'est loin d'être simple.

Qui vivra verra.

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