Poilus.

Christophe Hulé

Nos valeureux combattants s'occupent comme ils peuvent au fond des tranchées.

Ils écrivent des lettres en soignant l'écriture.

« Maman » …

«  Ma mie » …

« J'ai bien reçu ton colis, et c'est un miracle, je partage avec mes frères d'arme, j'espère que le petit va bien, et que toi tu vas bien. »

«  On nous promet bientôt la sortie de ce bourbier, de cette m …  la seule pensée de te revoir me donne de la force. »

«  J'espère que notre mère est encore en vie, ma sœur, j'ai mal. »

«  Dis à père qu'il avait raison, je te fais confiance, j'ai besoin qu'il m'aime, tu comprends ? »


- Bon les gars, le courrier ! Valentin ?

- N'est plus Monsieur.

- René ?

- Non plus.


- Mon Général, je n'en peux plus.

- Eh bien mon vieux, vous êtes un piètre officier, les galons ne sont pas acquis à jamais, contrairement aux concours, vous me suivez ?

- Certes, je le savais, sauf votre respect, mes hommes périssent Mon Général.

- Mon bon, c'est un peu le principe de la guerre, si j'avais dû vous évaluer, vous ne seriez pas à ce poste.

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