Pour la liberté

J'ai pris:

la liberté de ne plus aimer,

ce garçon, ce n'est pas un amour perdu,

c'est la liberté retrouvée,

la paix enfin à laquelle j'aspirais.

Aucune surprise à cela, une vie tranquille où

l'on arrive à faire les choses, c'est tout de même

mieux. S'il appelle, je ne répondrai pas, aucun problème,

me remettre en boucle les chansons que j'aime tant,

pour un oui, pour un non, aimer n'est pas jouer.

J'ai pris:

la liberté de prendre la clef des champs,

 y a toujours un là-bas, un horizon qu'on veut rejoindre.

Qui dit "horizon" dit "voiles", "bateau", et mon

anniversaire je le fêterai si je veux. Suis contente d'avoir

mon âge à cette époque de la vie, dure, violente, si compliquée, je ne veux pas mourir emprisonnée, les cheveux noués, les yeux fermés.

Je veux:

de la musique, le jour, la nuit.

La logique, c'est pas toujours ce qu'on croit, on veut croire que ce que l'on voit, y en a qui maquille les apparences, moi je crois à la première impression, à la première constatation.

Je ferai:

trois coeurs pour des personnes que j'aime, maintenant que je suis libre ça me semble plus possible. Les faire avant Pâques, oui c'est possible.

Souffler, respirer, murmurer aux oiseaux que je les aime.

Je n'ai pas trouvé mieux pour terminer mon texte qu'une déclaration d'amour.

Je préfère:

l'amour à son contraire, sauf exception.

On n'a pas que de l'amour, on a aussi en soi ce désir

de grands espaces, une jeunesse qui ne demande qu'à perdurer, j'avais perdu le goût des autres, le goût tout court, rien de plus fâcheux, de plus horrible.

Retourner à mes premières amours, et sembler plus jeune encore, oui c'est possible, quand je reviens à moi,

à mon plaisir de vivre.