Pourriture

Pourriture

Arracher ma pensée de ce crâne dégueulasse.

De ce corps rouillé, bourré de puante mélasse.

De ce tout que je voudrais détruire et faire rien,

De cette morgue ambulante dévorée d'acariens.

Fruit pourrissant réceptacle de conscience perdue,

S'égosillant de paroles puériles et fausses,

Prônant un être parfait pour soi aux vertus

Moisissantes et égoïstes, tirant à la fosse.

Auto incinération de cet être mauvais,

Sculptant de sa main assurée les profondes plaies

De sa décadence inévitable, vers l'oublie

D'un égocentrisme passé toutefois aveugle

De la condition d'une existence de vices

Exécrables, gangrène d'une société se voulant

Unie dans l'expression d'un individualisme

Corrompant la pensée, l'homme qui va lentement

Aspirer ce vital vers son perfectionnisme.