Poussières d'étoiles

boutman

Pensées courtes de la condition humaine

Nous sommes des êtres insignifiants sur une microscopique planète, au confin d'une minuscule galaxie. Nous tournons inlassablement autour d'une étoile qui nous baigne de sa chaleur et nous nourrit de sa grandeur. Le cycle est éternel et l'horloge semble réglée sur l'infini. Nous oublions aussi inlassablement que tout n'est que miracle. Nous oublions notre petitesse. Nous soufflons de douleur et ne levons les yeux au ciel que lorsqu'il devient impossible de faire face, en espérant prier les bonnes divinités. Nous oublions qui nous sommes réellement: des poussières d'étoiles. Des milliards de soleils composent notre corps et notre esprit. Nos rêves sont la mémoire de l'univers, notre inconscient vibre au rythme des pulsations stellaires. Chaque seconde, des milliards de nos cellules meurent et autant naissent. Ce qui se passe en nous résonne dans le cosmos, autant que lui-même résonne en nous. Facile hein...facile d'imaginer tout cela. Mais notre bulle individuelle nous rend aveugles. Nous le savions, autrefois. Nous l'avons oublié, tout simplement. Nous sommes tous en accord avec ça. Les époques successives ont rendu nos cœurs imperméables. Les soucis, l'argent, le rythme diabolique de nos villes, nos combats amoureux, le regard d'autrui, toutes ces choses qui nous détournent d'une route paisible à l'écoute des signes et des rencontres. Les aléas d'un monde en mouvement, peut-être trop rapide. Nous sommes poussières d'infini, un segment d'horizon, molécules d'oxygène ou gouttes dans un océan...c'est en cela que c'est rassurant. Nous ne sommes qu'une infime partie d'un plan gigantesque, où se mêlent toutes les émotions du monde, tous les destins possibles, tous les espoirs... La sérénité est fuyante... Le chemin est long pour certains, l'apprentissage est sévère et parfois ingrat. Ça énerve, ça gratte, ça donne envie de hurler au désespoir, à l'injustice. Toute une vie ne suffit pas à trouver le grâal, ce trésor, le calme . Et l'âme s'abime, saigne, et se couvre de bleus. L'espoir, c'est que tout cela serve à quelque chose. C'est d'être certain que de faire un pas en avant et deux en arrière, ce n'est que pour mieux sauter, et franchir un ravin qui nous sépare de la plénitude... L'espoir fait vivre, oui, il fait vivre autant que les rêves. Alors, à l'heure où les événements semblent nous jouer des tours, jouons au lotto, visitons des maisons, cherchons du travail, celui qui nous ferait nous lever le matin avec entrain, aimons nos enfants du mieux que nous pouvons, pardonnons, rêvons d'une vie à deux où la complicité serait reine, où les rires seraient un acte sensuel, rêvons de piscines, de cabanes, de plages et de montagnes, parce que les étoiles, elles, sont bien là, à notre portée. Non, ne regardez pas en haut, elles sont là, plus près...en chacun d'entre nous.

  • Oui rêvons, espérons, même si nous ne sommes que poussières...d'étoiles quand même.
    Un texte très fort que j'ai adoré lire.

    · Il y a environ 3 ans ·
    Louve blanche

    Louve

  • Bravo c'est super! Ce sont des pensées jalonnées de générosité, de poésie et de réalisme. J'aime votre analyse poétique à certains moments du texte. CDC

    · Il y a environ 3 ans ·
    Coucou plage 300

    aile68

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