Pradine

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Première Partie

Claire a disparu, Marc et sa fille n’ont d’autre choix que continuer leur route pour trouver de l’aide. Pradine s’offre à eux, patelin d’une cinquantaine d’habitants qui semble renfermer plus d’un secret tortueux. Perdu dans le « pays vert », Marc fait de la disparition de sa femme une quête de vérité, mais parmi les ombres du village, la présence de sa femme apparait.

Seconde Partie

Claire a disparu, laissant Marc son mari et Anne sa fille d’une dizaine d’année seuls, perdus dans le pays verts enfermé dans l’hôtel de ville d’une petite commune d’une cinquantaine d’habitants. Marc fait la connaissance de Marion qui essaye de réveiller la conscience du village.

Troisième Partie

Anne a disparu et l’école du village brûle distillant comme un phare malsain le sentiment d’une perte immense. Si ce n’était l’absence de corps dans le bâtiment en ruines, Marc aurait sombré dans la folie, mais il s’accroche au peu d’espoir qui lui reste, les chasseurs.  Que font les secours ? Appelé sur une radio onde courte, ils tardent à venir alors que le village plonge dans la tourmente.

Quatrième Partie

Claire a été aperçue dans la forêt des Borti, la maison en haut de la colline surplombant le village de ses pierres centenaires. Marc reçoit un message, laissé sur la porte de sa chambre, laissant entrevoir une fin heureuse pour sa fille. Marc s’accroche à ce fol espoir après la débâcle avec les chasseurs, il se retrouve confronté à un dilemme cuisant, retrouver sa femme ou bien sa fille.

Cinquième Partie

Que fait Claire ? Alors qu’une foule en colère se masse vers la maison des Borti, on retrouve la jeune femme évanouie sur le sol de l’étage ainsi que le corps de Marion brutalement assassinée, le couteau dans la main Claire. Les habitants la sorte, la portant sans ménagement et la jette sur la place publique, prêts à faire justice eux-mêmes.

Sixième Partie

Claire est emprisonnée dans l’hôtel de ville.Sans l’intervention de Marc, les habitants l’auraient lynchée, mais pourquoi Claire semble avoir peur de Marc ? Anne se réveille seule dans sa prison en sous-sol, une nouvelle rencontre change la donne, un garçonnet recouvert d’un voile opaque révèle de sombres secrets.

Septième Partie

Marc se réveille en sursaut, devant lui se découpe la route menant à Pradine, à côté de lui sa femme endormie, derrière sa fille dort paisiblement. Il démarre et part, repassant devant le restaurant. Sa femme se réveille …Dans sa cage, Claire regarde son mari s’éloigner …

Huitième Partie

De la carcasse du véhicule, Marc se retire douloureusement, essayant de fuir le plus vite qu’il peut, ne désirant qu’une chose : que ce cauchemar ne cesse.Mais dans le tournant, le panneau « Pradine » le ramène à la dure réalité. Résigné, il se remet à la recherche de sa famille.

Neuvième Partie

Pradine se remplit de folie, des corps jonchent les pavés, abandonnés à leur sort, les cris des femmes résonnent dans l’unique rue. Marc passe devant l’hôtel de ville sans se soucier des lumières, ensanglanté.Tout ce qui l’intéresse, c’est son enfant.

Dixième Partie

Marc, Claire et Anne maintenant réunis se retrouvent devant le seul bâtiment inchangé dans le décore cauchemardesque de Pradine. Le bureau du maire est au dernier étage, une ombre se découpe dans l’encadrement de la fenêtre, comme une invitation.La famille s’engouffre dans l’entrée.

Mais supporteront-ils la vérité ?

Pradine 

Première Partie


Les regards se croisèrent dans l’habitacle, Anne pleurait alors que son père sur le siège conducteur regardait la place laissée vide par sa femme. Claire avait disparu… Il l’avait cherchée – faire le tour de cette petit bâtisse pittoresque au centre des arbres n’avait pas été bien long – la dizaine de personne  qui s’y restaurait dans un silence religieux l’avait aidé : criant le nom de sa femme, fourrageant dans les premiers mètres sous les arbres, luttant contre les fougères, les arbres couchés et les herbes folles. Rien, plusieurs heures plus tard, alors que le soleil tombait derrière l’horizon se drapant des premiers miasmes de la nuit. Ils étaient toujours seuls. Sa fille n’avait cessé de pleurer. Lui, restait accroché à son volant, mirant les arbres prendre la forme de monstres hilares. Il ne savait pas quoi faire. Et pourtant il s’était toujours dit très débrouillard, sans peur, comme l’homme devait être ou du moins en donner l’image. En cet instant, tout se brisait autour de lui… Sa fille ne faisait que renifler alors que fatiguée, elle s’endormait doucement. Il s’autorisa à relâcher un peu la pression, laissant tomber ses bras le long de son siège. Il devait penser calmement, ne pas sombrer, rester fort pour sa fille, pour sa femme.

La voiture cahotait sur les voies de Corrèze, Anne dormait.Elle avait vaincu l’autorité de ses parents après de longues heures de bravade.Elle avait réussi à détacher sa ceinture, pelotonnant son corps en position fœtal pour profiter au mieux de la banquette arrière. Claire regardait se dérouler devant elle le « pays vert », la Corrèze portait très bien son nom.Quand ils passèrent le panneau de bienvenue sur une route parfaitement entretenue, tout changea autour d’eux : l’air devint plus frais, les arbres plus verts ; toute une symphonie de vie accompagnait la famille, qui, toutesfenêtres ouvertes, profitait. Les chemins étaient étroits, Claire essayait de compenser sa crainte de la voiture en se noyant dans le paysage qui s’offrait à eux au détour d’un tournant ouvert sur un espace verdoyant. Marc, quant à lui, tenait le volant d’une main distraite.Il profitait de l’air frais qui adoucissait cette journée de juillet sans nuages. Il fallait avouer qu’ils n’avaient pas été dérangés sur le trajet, ils étaient partis une journée en avance et tôt le matin.Une route vide ainsi qu’un ciel limpide les avaient accompagnés.

******

Les vacances débutaient bien, Claire et Marc tous deux à des places importantes dans leur boite respectives étaient bien contents de quitter le tumulte de leur métier, le stress de la ville et peut-être même leurs problèmes de couple qui auraient, ils l’espéraient, la décence de rester dans la maison de banlieue, enfermés à double-tour dans la chambre à coucher. Il avait bien tenté quelques approches, mais sa femme restait muette ne répondant que par quelques bruits d’approbations laissant le silence les bâillonner. Claire avait fini par allumer la radio dissimulant derrière le bruit des guitares électriques le chahut du chemin qu’ils venaient d’emprunter. Le son tonitruant de la soul, mélangé à un mauvais texte, emplit l’habitacle.Les deux se regardèrent, se fut le contact visuel le plus long échangé ces dernières semaines, il fit la moue, elle rigola. C’était vraiment de belles vacances.

- Maman, j’ai faim, fit une petite voix derrière eux.

Claire tourna la tête, un sourire malicieux sur les traits alors qu’Anne se remettait droite sur la banquette. Elle venait de fêter ses dix ans.Une petite fille aux cheveux bruns raides, des yeux d’un bleu profond, on ne cessait de leur répéter qu’elle allait en briser des cœurs, mais Marc ne préférait pas y penser. C’était sa petite fille, son trésor ! Il tombait volontiers dans les clichés du papa poule tant que cela protégeait Anne. Les arbres se succédaient, les un après les autres plantés la, la cimes regardant le ciel essayant de faire rire un ciel immuable, puis une aide divine vint faire taire la petite affamée, une enseigne blanchâtre planté sur un pied rouillé annonçait un restaurant de ces lettres noirs certaine manquante donnait un nom étrange à l’auberge. Un autre panneau apparue, le nom du qui les accueillerait pendant leur repos bien mérité était présenté sur une surface blanche réfléchissante, ils ne leur restaient à peine qu’un kilomètre, ils pouvaient bien profiter de leur vacance en s’offrant un restaurant.

Alors que la nuit engouffrait entres les arbres, passant sur la voiture stationnée devant le restaurant, Marc contemplait le vide devant lui, les souvenirs d’une crêpe de sarrasin siégeant dans son assiette, recouverte d’un œuf bien rond comme l’œil d’un quelconque monstre vint le frapper et le ramena à ces préoccupations d’un passé qui lui semblait lointain , le plat lui semblait démesurer. Il regrettait déjà d’avoir pris une entrée. Claire mangeait avec appétit et Anne semblait engouffrer la nourriture plus que la mâcher. Un petit sourire naquit sur les lèvres de Marc. La journée radieuse, le silence brisé avec Claire, tout se passait pour le mieux ! Ils allaient profiter du petit village pittoresque et se reposer.Il sentait déjà la caresse du soleil sur son corps détendu. La crêpe délicieuse n’avait pas fait long feu !À la première bouchée, il savait qu’il la finirait même s’il devait pour cela exploser à la fin du repas. La serveuse était venue leur porter une bouteille de cidre puis les avaient laissées entre eux, gratifiant Marc d’un sourire radieux au passage.

Claire était partie aux toilettes, il avait payé et quelque peu flâné devant les livres que vendait une partie du restaurant : de vieilles éditions, uniquement des ouvrages qu’il avait déjà lus. Il avait même retrouvé son livre d’enfance, « Juju le bébé terrible ». Il l’avait feuilleté d’un air absent, emporté par le souvenir de cette histoire qui avait bercé son enfance. Anne tournait autour de lui, plus intéressée par les jouets disposés un peu plus loin : des poupées au faciès limé, un bon en arrière de plusieurs années que la fillette observait avec un intérêt certain. Il voyait déjà l’enfant lui tirer la manche, le regard suppliant, pour l’amadouer et avoir un jouet, mais elle se détourna et partit contempler la grande baie vitrée. Marc la suivit du regard, dehors il n’y avait pas un brin de vent et pourtant il faisait frais. Les arbres en face d’eux se tenaient droits, pas le moindre mouvement. Une route s’enfonçait dans le passage couvert de leurs branchages. Un panneau indiquait différents noms de village dont celui qui les intéressait. « Pradine 0.8 Km » pouvait-on lire. Impatient, Marc ferma son livre et décida d’aller attendre sa femme dans la voiture .Accompagné de sa fille, ils s’installèrent et patientèrent.

Claire ne revint jamais… Marc avait usé sa voix à crier pour retrouver sa femme. On pourrait croire qu’il attendrait les secours, mais il ne pouvait même pas les appeler.Plusieurs antennes relais avaient subit le mauvais temps et étaient hors-service, créant une panne de réseau généralisée. Le fixe du restaurant ne fonctionnait pas. Marc enclencha le moteur de la voiture, il devait aller à Pradine, ils auraient peut-être un fixe pour appeler les secours. De la fenêtre du restaurant, les badauds encore présents regardèrent la voiture reculer. Les propriétaires sur le porche se tenaient bras-dessus bras-dessous alors qu’il s’engageait sur la route menant au village.La nuit engloutit le restaurant et ses occupants, une vraie purée de pois lugubre. Les arbres se succédaient. Au bord de la route quelques animaux curieux regardèrent la voiture passer avant de vaquer à leurs occupations. Marc était fatigué, les questions se bousculaient alors qu’il dépassait le panneau d’entrée dans « Pradine » : simple panneau blanc aux lettres noires, bien entretenu. Son attention fut arrachée de sa contemplation par le réveil de sa fille.Elle semblait calme et regardait le paysage défiler.

- Où on va, papa ? lui demanda Anne.

Tout en disant cela, elle ne quittait pas le décor verdoyant du regard. Elle semblait loin, et bien qu’étant son père, Marc devait avouer qu’il n’avait pas la moindre idée de ce qui se déroulait dans la tête de son enfant

- On va chercher de l’aide pour retrouver maman ! On va la retrouver Anne ! dit-il.

L’enfant remua la tête sans grand entrain. Dehors les arbres se découvraient doucement.Une maison apparut, suivie d’une autre.

Une enfilade de maisons sur une route en pente et en face, la forêt et une butte de terre qui grandissait à fur et à mesure que la voiture descendait. Arrivé à un tournant, il vit qu’une maison siégeait sur une voie qui remontait jusqu’à une dune.Elle semblait abandonnée, les fenêtres étaient barrées d’imposantes planches qui avaient connu de meilleur temps. En face, une pancarte indiquait le centre du village.Il accéléra, abandonnant la maison solitaire perchée au-dessus des toits de Pradine.

La voiture se gara sur une place sablée.Le vent s’était levé avec son arrivée dans le village et il y régnait un silence étrange.Pas celui qu’on cherche à combler mal à l’aise, ni le silence parfait de la nature qui entoure les hommes et les rend plus sages. Ce silence s’entretenait. Marc ne voulait faire aucun bruit, comme si un monstre pouvait se tapir dans les recoins sombres de l’unique rue. Prenant Anne dans ses bras, il avança à petites foulées jusqu’à l’hôtel de ville. Un escalier de quelques marches menait à l’imposante porte d’entrée de bois brut ou une scène étrange et dérangeante avait été grossièrement taillée. Marc sonna, une lumière s’alluma au rez-de-chaussée. Des pas trainants se firent entendre alors que l’ombre d’une personne se découpait sur le bitume de la route et ce silence pesant revint au galop. Un verrou se retira, puis un second.La porte grinça, poussée par une main rondouillarde.La lumière du couloir éclaira le visage graisseux de la femme d’un poids certain.Ses cheveux gras disparaissaient de plus en plus, laissant voir un crâne démuni face aux ravages du temps. Son regard examina l’intrus.

- C’est pour quoi ? dit-elle.

Un ton tranchant, la mauvaise humeur, l’odeur d’alcool et de vieille cigarette, Marc resserra sa prise sur la fillette.

- Bonjour, nous sommes les Rupin, nous avons vraiment besoin d’aide, dit-il.

Le ton était quelque peu haché et la peur perça plus qu’il ne l’aurait voulu. L’imposante femme continua de les toiser avec une froideur dérangeante faisant fit de la détresse de l’homme en face d’elle. 

- D’aide pourquoi ?Puis-je vous rappeler que vous auriez dû arriver depuis plusieurs heures monsieur Rupin !Nous ne sommes pas un hôtel !Ici nous vivons en communauté…

Le cri de la fillette brisa le silence lancé comme une arme folle, la femme fit un pas en arrière. Marc essaya de lui tapoter le dos, lui dire de se calmer, mais les nerfs avaient lâchés. L’enfant semblait ne plus rien entendre ni comprendre ! « Maman a disparu » dit-elle entre deux sanglots, deux respirations laborieuses.La femme laissa échapper un « pauvre petite » quand une voix monta dans leur dos.

- Qu’est ce qui se passe, Isabelle !? lança un homme perché à sa fenêtre maison dissimuler dans la noirceur de la nuit, encadré d’arbre Marc ne l’avait pas remarqué.

Isabelle lui retira Anne des bras la femme essaya de la consoler secouant plus l’enfant que ne la berçant. Elle fit entrer Marc, lui confia à nouveau sa fille qui c’était à peu prêt calmer, la logeuse criât quelques choses à son voisin qui clos la conversation puis elle referma la porte, tira le verrou, quand elle fut sur que rien ne pouvait ouvrir la porte, elle invita Marc et sa fille à prendre leur chambre et lui expliquer ce qui c’était passé.

Elle les fit monter un étage, un escalier en bois que Claire aurait trouvé typique, il grinçait dangereusement sous leur poids, mais Marc n’avait l’esprit que pour sa fille, cette dernière ne c’était pas laisser porté et avançait doucement derrière lui, privé de toutes joies son regard dans le vide percevait surement des choses que Marc ne pouvait imaginer. Sur le seuil un chat noir les attendaient, Isabelle le chassa d’un coup de pied puis reprit sa marche dans les couloirs désert et silencieux. Elle fini par leur ouvrir une porte, numéroté « 12 » couleur sobre d’un gris argenté sur fond noir profond, la porte n’émit aucune protestation quand la femme la fit pivoter. L’interrupteur était sur la droite, la lumière synthétique se propagea dans la chambre combattant les ombres sur la plus part du territoire, mais les valeureux rayons artificiels ne parvinrent pas à déloger toutes les ténèbres. Ils avancèrent de concert, Anne ne prit même pas le temps de regarder la salle et alla s’assoir dans un fauteuil qui faisait face à l’entrée, un canapé était présent ainsi qu’une petite table basse en marbre – ou bien une imitation -, trois portes closes, deux menant aux chambres, une étant la salle de bain. En bonne hôtesse, Isabelle lui demanda de s’assoir ce qu’il fit, les mains empoignant son visage il ne savait plus à qui se vouer pour mettre un terme à ce cauchemar.

- Expliquez moi tout demanda Isabelle, bien assise dans le fauteuil du salon Marc était persuadé que Claire aurait adoré cette chambre. Lentement, il expliqua les évènements de la vieille à la logeuse jusqu’à leur arrivée. Cette dernière remua la tête puis se leva, faisant les cents pas essayant de trouver une idée sous ces cheveux clairsemés.

- Cela est très embêtant, le village n’a plus de téléphone depuis les derniers grands vents qui ont secoués la Corrèze, mais l’on pourra voir avec Didier, il possède une radio, mais il ne revient que demain, en attendant vous devriez dormir. Marc secoua la tête, Anne regarda la discutions sans dire un mot, quand elle s’en alla, la fillette s’approcha de son père et se blottit contre lui. Les deux restèrent un long moment à contempler leur vide intérieur essayant de trouver l’un dans l’autre une lueur d’espoir, mais sous se silence, rien ne semblait naitre autre que des doutes et de la peur.

Marc coucha Anne qui parvint à s’endormir, il était presque minuit, une nouvelle journée allait débuter mais déjà on se rapprochait de cette zone de non droit ou le présent n’est pas tout à fait passé et ou le future n’est pas encore maintenant. Devant la fenêtre du salon Marc regardait dans la direction de l’unique lampadaire bien plus haut dans la rue, une ombre se dessina puis le silence devint frottement et bruit alors que l’ombre masse de ténèbres indistincte passait lentement sur la chaussée sans prêter la moindre attention aux lumières ni à l’observateur silencieux qui se tenait derrière la fenêtre. L’être disparut ainsi que son bruit, ne laissant qu’un Marc perplexe. On frappa à sa porte, il alla ouvrir, isabelle avait préparé une tasse de thé ainsi qu’un verre contenant un liquide transparent, mais au vue de la quantité, il se doutait que ce n’était pas de l’eau.

-          Je vous ai préparé un petit remontant dit elle, lui confiant le plateau avant de se retirer, Ne vous inquiétez pas, je suis sur que vous retrouverez Claire dit elle disparaissant dans l’escalier accompagner de grincement puis d’un claquement de porte, Marc resta sur le pas de la porte, quelques chose n’allait pas, il y avait comme une erreur dans la situation, mais il ne parvenait pas à mettre le doigt dessus.

Installer dans le canapé, il dégusta le thé à la douce odeur de menthe, puis il se pencha sur le liquide qui trônait fièrement dans le verre minuscule, il le porta à son nez, mais dut le reculer précipitamment, si ce n’était pas un produit ménager, il était persuadé que s’en était un dérivé consommable par l’homme. Après deux grandes goulées d’air, il le but d’une traite. Le liquide bien que transparent à la consistance d’eau devint sirupeux dans sa gorge s’accrochant à chaque cellule de sa gorge alors qu’il descendait doucement jusqu’à son gosier avant de tomber comme une perle de plomb dans son estomac. La volupté de l’alcool l’entoura faisant plongé sa conscience dans le trou béant du sommeille.

Marc se réveilla en sursaut, la gorge sèche, il savait que son rêve était important sans même sans rendre compte il avait mit le doigt sur l’épineux problème d’hier soir. A peine croyait il retenir la réponse de son songe, que l’essence de se dernier se faufilait tel de l’eau loin de lui et cette gorge qui lui rappel à chaque déglutition que Morphée ne c’était pas servit de sa lyre pour l’endormir, mais belle et bien d’une masse qu’il soupçonne d’être clouté. Il s’extirpe du fauteuil avec lenteur, la porte d’Anne est ouverte, il se précipite dans la chambre et retrouve l’enfant assise sur son lit le regard dans le vague. A l’arrivé de son père, un maigre sourire se dessine soulignant la tristesse de son regard, Marc lui tendit la main puis les deux sortirent de la chambre, le débarbouillage rapide dans la salle de bain leur avait redonné des couleurs mais pas suffisamment pour dissimuler la tristesse qui les habitaient. Marc parvenait à faire abstraction de sa peur, les événements l’avaient totalement dépassé et sa fille ne semblait pas réussir à parler de ce qui la tracassait, les larmes qu’elle avait versé n’avait rien changé. Dehors, de nombreuses voix résonnaient, il pouvait reconnaitre celle de Isabelle, une autre couvrait la sienne de temps en temps, une voix d’homme peu chaleureuse même à travers le bois de la porte,  la main sur la poignée, Marc fit un petit sourire à sa fille, elle le lui rendit sans grande conviction.

Dans la rue une dizaine de personne c’était rassemblés autour d’Isabelle, leur venu avait fait grand bruit et la femme essayait de calmer les ardeurs et les questions de tout le monde. De ce point de vue, elle lui sembla moins antipathique qu’au moment ou elle lui avait lancé  les règles de bien séance à la figure.

-          Mais puisque je vous dis que l’on ne sait rien d’eux ! Il est simple de vous … l’homme se figea au même moment ou la porte claquait derrière Marc, tout le monde se tue observant les nouveaux arrivants.

-          Qui pourrait mentir sur une chose aussi importante lança Marc, mettant sa fille derrière lui alors qu’il commençait à avancer vers l’inconnu, ce dernier devait être un cadre moyen, une monture de lunette discrète, des cheveux impeccablement brossé des vêtements qui sentait bon l’argent, de par sa place Marc avait l’habitude de jaugé les gens d’un simple coup d’œil, une mèche de travers, une faute de gout et tel le meilleur profiler il pouvait sentir les personnes à problèmes comme les égocentriques dont le travail d’équipe ressemble plus a une traversé du désert qu’à un jeu amusant. Et cet homme sentait les emmerdes à plein nez.

-          Jean essaye de respecter un peu les autres dit Isabelle se mettant entre l’homme et Marc, Il y a une petite fille apeurée qui a perdu sa mère essayons de les aider au lieu de les soupçonner ! finit-elle par dire.

Comme un déclic quelques chose se passa chez Marc, il savait ce qu’il clochait. Au même moment il remarqua que sa voiture avait disparu et le vrombissement du moteur fit taire la foule, la voiture apparut sautant et virant dans la grande rue, il prit Anne sous son bras la voiture le frôla, Jean se fit percuter, l’envoyant balader un peu plus loin alors que le véhicule fou venait s’écraser contre Isabelle coincé entre un muret et la voiture, le bruit de la taule qui se froisse le plongea dans l’horreur puis il y eut les cris de douleur d’une femme coupé en deux, tiré de sa contemplation morbide il mit Anne dans l’hôtel de ville puis s’approcha en courant rejoindre les gens qui regardait la femme agoniser. Jean se relevait son bras était dans un sale état, Marc s’approcha d’Isabelle, la pauvre appuyée contre la voiture s’éteignait lentement. Marc la saisit par les épaules provoquant un râle humide.

-          Comment connaissez-vous le nom de ma femme ! Je ne vous l’ai jamais dit ! Alors comment ? dit il, dans un souffle, des réponses, il avait besoin de réponse.

-          Il faut survivre, commença Isabelle avant de tousser une gerbe de sang qui éclaboussa l’homme, il faut p…, nouvelles quintes de tous, Dop… Isabelle s’éteignis, fou de rage Marc se retourna couvert de sang il donnait l’image de l’homme stable sur le point de céder.

-          Quelqu’un a vue le conducteur ? Demanda Marc

-          C’était une femme, les yeux bleu, châtain je suis sur qu’elle portait une marque de naissance sur les doigts, je ne l’ai jamais vu dit Jean un peu plus loin, il se tenait le bras, Marc blême tomba à genoux.

-          C’était ma femme…

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