Trafic

keron

Trafic.

 

 

(Prologue).

 

Recroquevillée sur le siège avant de leur break familial, elle est en larmes, le visage dans les mains.

Lui, roule aussi vite qu'il le peut. L'aiguille de son compteur dans le rouge. 195 kilomètres heure il ne pourra pas aller plus vite. Le moteur gronde ses limites. Dans les autres voitures, les autres conducteurs les regardent filer comme des hors la loi. Un hors la loi avec un sticker "enfant à bord" sur le pare brise arrière et un pare soleil "télétubbies". Le décor passe en accéléré. Elle devrait être morte de peur, mais elle n'est pas là. Entre ses mains, elle serre le portable qu'on leur a remis une heure plus tôt. Elle répète les même mots.

- Je suis désolée, je suis désolée...

Il pose sa main sur sa cuisse pour lui dire qu'elle n'y est pour rien, mais la vitesse est trop grande, il va se mettre dans le décor. Ses deux mains reviennent sur le volant qu'il serre comme il aimerait serrer la gorge du fils de pute qui retient son fils. Les jointures de ses doigts deviennent blanche.

- Je suis désolée, je suis tellement désolée.

Il tire un mouchoir de sa poche.

- Prends, tu saignes encore du nez.

Sur l'autoroute, le flash automatique immortalise la scène de cet homme qui tente un record de vitesse aux côtés de sa femme, une partie du visage en sang. 

Le portable vibre et sonne. Un appel entrant. Son niveau de stress est au maximum et le simple fait d'entendre la mélodie de la sonnerie la fait sursauter et lâcher l'appareil qui glisse sous son siège.

- Merde, putain merde, je suis désolée...

Lui, est tout aussi sur les nerfs. Il se dit qu'il aurait peut être eu la même réaction. Il essaie comme il peut un semblant de tout va bien, chérie, tout va bien.

- Calme toi, récupère le. Calme toi.

Elle glisse la main sous le fauteuil et en retire tout ce qu'elle y trouve. Un paquet de gâteaux vide, une revue de mode périmée de quelques mois, les écouteurs du mp3 de son fils. Elle regarde les fils blancs entremêlés, regarde son mari. Ne pas craquer.

- Ah non, ne craque pas, le téléphone, attrappe le téléphone.

Enfin ses doigts vibrent sur l'appareil, elle l'enserre, décroche. La voix est calme.

- Vous vous en sortez très bien. Vous avez bientôt terminé. Passez la frontière espagnole et sortez à la première aire de repos française.

- Il dit quoi ? Qu'est ce qu'il dit ? Demande à parler à Théo. On fait rien sans avoir parlé...

- Arrête, il a raccroché.

- Il a dit quoi ? Qu'est ce qu'il à dit ?

- Tu dois passer la frontière et sortir à la première aire de repos en France.

xxxxx

Frontière Espagne France. 23h40. Des douaniers. Beaucoup de douaniers. Peut être aucun en fait. La peur, le stress, n'importe qui ressemble à un putain de douanier.

- Et si on passe pas ?

- Tais toi. Fais toi une tête, je t'en supplie, enlève le sang, nettoie ton maquillage. Merde il faut qu'on passe.

- On sait même pas ce qu'il y a dans les sacs.

Arrivés devant la guérite, il prend une longue inspiration. Il n'aurait jamais pensé pouvoir sourire et faire semblant.

- Ola.

- Ola. Tenga usted algo declarar ?

Il fait non de la tête. La barrière se lève devant eux, il passe la première et cale évidemment. Son ventre se vrille. Redémarrage l'air de rien. Il laisse disparaître les lumières de la frontière dans son rétroviseur et retour au 195 par heure, aiguille au taquet.

- Là, regarde, autoroute des Estuaires, aire de repos de la Colline, six kilomètres.

xxxxx

Dans la nuit tombée, le break emprunte la voie de sortie et ralentit jusqu'à rouler au pas devant l'îlot isolé éclairé de la superette autoroutière. Seul le vrombissement des pompes à essence se fait entendre. Le portable vibre.

- C'est quoi ?

- Un message. 

- Merde ! Qui dit quoi !

Elle se remet à pleurer. Le dénouement quel qu'il soit est trop proche. Elle ne tient pas le coup.

- Pardon je suis désolée, il dit toilettes. Il dit gare toi aux toilettes.

Il repasse la seconde, accélère un peu, longe l'aire de jeux pour enfants, abandonnée à cette heure. Une faible lueur entoure les toilettes. Une silhouette se dessine adossée au mur. Une parka grise surmontée d'une capuche. Aucun visage, juste la buée qui sort de sa bouche. Il est immobile. Eux aussi, paralysés face à lui dans leur voiture.

- Tu restes là. Tu bouges pas. Je vais au coffre prendre les sacs et je reviens.

Il ouvre la portière, le froid pénètre l'habitacle. Il met un pied dehors. Le portable vibre à nouveau.

- Quoi ? C'est quoi ?

Sa main tremble pendant qu'elle lit.

- Ils veulent que ce soit moi.

- Merde... non... tu vas y arriver ?

- Oui. Je vais là bas, je donne les sacs et je récupère Théo. 

- Tu leur donne rien sans avoir Théo avec toi, d'accord ?

Elle n'écoute déjà plus, d'ailleurs elle n'est plus là réellement. Elle se voit sortir, ouvrir le coffre, attraper les deux sacs de tissus noir, les soulever difficilement et tanguer de gauche à droite sous l'effet de leur poids en direction du type qui n'a toujours pas fait un mouvement. Elle s'arrête à un mètre. Elle prépare sa phrase, elle prie pour que sa voix ne se casse pas dans gorge. Elle est prête. Elle entre ouvre les lèvres, elle va lui parler.

- Je...

- Ta gueule, balance les sacs.

Un peu coupée dans son élan, elle ne recule pas. Elle ignore comment mais elle trouve le courage d'essayer encore.

- Je veux d'abord voir mon fils.

La voix de l'homme est calme. Il est du bon côté des emmerdes.

- Vivant ?

Sa force vient de partir avec le mot "vivant". 

- Alors balance les sacs.

Elle les jette devant elle aussi loin qu'elle peut et ce n'est pas très loin. En fait c'est juste devant ses pieds à elle. La capuche du type se baisse comme s'il était navré. 

- Putain de vacanciers.

Il s'avance vers elle et elle n'est même pas capable de faire un pas de côté. Sorti de nulle part, un genre de 4x4 immense allume ses phares. L'homme agrippe les deux sacs et les soulève comme s'ils étaient vides, se dirige vers la voiture qui lui a déjà ouvert une des portes arrières et disparaît dans un crissement de pneus.

xxxxx

Sorti du break familial le père lève les bras, regarde autour de lui comme perdu.

- Putain qu'est ce que t'as fait ? Tu devais pas donner les sacs. On a plus rien !

Le volume de sa voix augmente, ses gestes se font désordonnés.

- Putain on a plus les sacs, on a pas Théo, mais qu'est ce que t'as fait ?

Elle s'éffondre en larmes.

- Je suis désolée, je suis désolée.

Il explose.

- Je m'en fous que tu sois désolé, t'entends, je m'en fous ! 

Il ne remarque même pas que lui aussi pleure. Il s'assied à côté d'elle sur le bitume froid, la prend dans ses bras. Il sait qu'il n'aurait pas fait mieux.

Dans le silence de la nuit, une voix s'élève. Frêle, Hésitante. Apeurée.

- Maman ? Papa ?

Ils hurlent son prénom. Courent, l'attrapent, le touchent, l'embrassent, le serrent, trop fort et encore. De l'amour en fusion avec ce reste de trouille qui ne quittera plus jamais leur âme.

 

 

 

 

Chapitre UN.

 

"Caballito blanco,

Llévame de aquí.

Llévame a mi pueblo

Donde yo nací. "

Dire qu'ils se foutaient des clichés, on en était encore très loin. Les vacances avaient été superbes. Toute la famille en avait besoin et l'Espagne avait reçu un oui franc et massif. Sur le trajet du retour, ils se sentaient encore à l'heure ibérique et la comptine apprise là bas résonnait dans la voiture, chantée à tue tête.

"Caballito blanco,

Llévame de aquí.

Llévame a mi pueblo

Donde yo nací. "

- Comment il s'appelait le petit espagnol qui t'a chanté ça toute les vacances ?

A l'arrière, elle lui tire la langue.

- Diego et tu le sais très bien, t'as pas arrêté de me mettre la honte à l'hôtel.

- Rassure-toi chérie, ton père à toujours fait preuve de beaucoup de délicatesse.

- Attendez, les filles, c'est ma faute si elle a souligné dans le dico français espagnol la phrase "veux tu m'embrasser ?".

La jeune ado fait semblant de taper des pieds.

- Y m'énerve mais y m'énerve. Maman ! Comment tu fais pour supporter ce type ?

Et tout le monde se marre. Dire qu'ils se foutaient des clichés de la famille heureuse, on en était encore très loin. L'attention du conducteur est attirée vers un panneau indicateur.

- Aire de repos "Hermosas Princesas" dans cinque kilometros. C'est un signe pour qu'on s'arrête non ?

- Ça veut dire quoi "Hermosas" p'pa ?

- Si tu le sais pas, ça veut dire que Diego n'est pas le séducteur auquel j'avais pensé. Ça veut dire belles. L'aire de repos des Belles Princesses.

Elle se mettent à imiter les stars avec leur cheveux comme dans les pubs pour shampooing.

- C'est trop maman et moi ça, fonce !

xxxxx

Attablés dans le restauroute, menus ouverts et yeux plissés pour déchiffrer et traduire les plats. 

- Je comprends toujours pas tout. On est pas restés assez longtemps. Moi je dis que si on va dans un pays et qu'au retour on sait pas lire une carte...

Son père la coupe.

- Dans trois jours tu rentres à la fac avec deux ans d'avance. Quelques révisions te feront pas de mal.

- Tu parles d'études ? T'as que ton bac !

D'une petite tape derrière la tête, sa mère rétablit l'ordre.

- Respectes ton père.

Lui, il se marre.

- Tu t'es pris un "washhh" comme une gamine, la honte.

- Très drôle.

Elle regarde rapidement autour d'elle.

- Papa ?

- Oui Sarah.

- Tu veux bien le faire ?

- Non, pas encore ?

Elle lui fait sa mine offusquée.

- Eh ! Si j'ai besoin de révisions, toi aussi !

Il cherche du soutien vers sa femme mais n'en trouve aucun. C'est même le contraire.

- Elle a pas tort... tu t'es peut être encroûté qui sait ?

Vaincu, il baisse le regard et se concentre.

- Ok, ok. 

Il s'accorde quelques secondes puis se lance d'une voix monocorde.

- Entrée, portes vitrées, à gauche le shop avec une caissière. Trois clients. Deux aux revues, un au niveau des cartes routières. Au  fond les toilettes. Dans la salle de restaurant, un serveur, une serveuse. Du nord vers le sud. Table avec un couple de personne âgée. Table suivante, un homme tout seul. Table derrière moi un chauffeur routier en pull blanc. Après nous sont rentrées deux personnes, un homme et son fils qui ne sont plus dans la salle, j'en déduis qu'ils sont aux toilettes. Une balai accroché à un seau sur roulettes, il y a une femme de ménage mais elle doit se cacher. L'entrée principale, une issue au fond, une autre pour recevoir les marchandises derrière les cuisines. Trois issues. Treize personnes. Aucun danger apparent. 

Il pose deux doigts sur sa tempe, les yeux fermés, comme s'il tentait d'entendre une voix au loin.

- Dans trois secondes, le chauffeur routier va se lever et se plaindre de son plat trop froid. Trois, deux, un...

Elle a failli y croire un moment.

- Et rien du tout, il n'a même pas bougé. Mince, t'es pas un magicien ?

- Non, Sarah, ton père est juste un pauvre flic.

Il reprend les moqueuses.

- En vacances. Flic, en vacances.

Malgré tout, la gamine rayonne. Elle adore le voir faire ça. L'impression d'avoir un papa agent secret. 

- A toi maman. Il a raté quoi ?

- Tu vas me le vexer .

D'une révérence théâtrale, il l'invite à tenter le coup.

- Mais si madame la psychologue pense pouvoir faire mieux.

- Ok, comme tu l'auras voulu. Le couple de petits vieux est amoureux comme au premier jour. Leurs jambes sont entrelacées sous la table. Le jeune homme assis tout seul ne l'est pas. Sa femme et son bébé sont aux toilettes. J'ai vu un sac à biberon à ses pieds, ce qui nous porte le nombre de personnes à quinze et non plus treize. Pour finir et vu le regard que me porte ce magnifique chauffeur routier, je crois que je peux m'offrir un tour en camion quand je veux.

- Maman ! Ça se dit pas !

- That's my girl. Merci du soutien Sarah. 

D'autorité, il récupère les menus de leurs mains.

- On va pas non plus s'éterniser. Faites un tour aux toilettes et je commande. Sarah, crêpe au chocolat et thé. Juliemachérie, un thé seulement parce que je l'ai vue se regarder dans la glace de l'hôtel ce matin et elle n'avait pas l'air très contente.

- T'es qu'un mufle. Je vais voir si le camionneur s'en contente de ce qu'il y a dans le miroir. Je te passerai un coucou sur sa cibi.

xxxxx

Le thé commence à refroidir. Il leur accorde une minute de plus. Les filles ça fait des trucs aux toilettes qu'un homme ne pourrait même pas imaginer. Au bout de vingt secondes, il est persuadé d'avoir attendu bien plus et se décide à aller à leur rencontre. Il a besoin de se rafraîchir aussi. Sur le chemin il croise une femme et son bébé, au pas de course. Un peu affolés. Julie avait bien vu le coup. Pas mal.

Elle le dépasse et dans son regard il lit une alerte qui lui fait presser l'allure. Il se retourne pour la suivre des yeux et constate qu'elle aussi le regarde avec cet air toujours affolé comme si elle lui disait de s'affoler aussi. Il accélère. Il ouvre la porte un peu fort, elle tape contre le mur en carrelage blanc et lui revient. Il s'arrête écoute. N'entend rien. L'odeur de citron industriel lui pique le nez. Il s'autorise à entrer dans les toilettes pour femme. Au sol, elle est allongée inconsciente. Il crie.

- Julie ! Julie !

Une petite giffle. Une grosse claque. Elle ouvre les yeux.

- Julie, ça va ? Il se passe quoi ? Tu vas bien ? T'es tombée dans les pommes ?

Puis tout lui revient avec la force d'un coup au ventre. Elle se relève chancelante mais déterminée et l'agrippe par le col.

- Sarah...

xxxxx

La scène est particulière. Au milieu du shop, il hurle son prénom à se casser les cordes vocales.

- Sarah ! Sarah !

Il fait tomber le porte revues sur son passage, fait écrouler une pyramide de boîte de chocolats. Puis ses cris deviennent bestiaux. Ils se mélangent à une peur absolue. Les gens le regardent. Il va vers chacun d'eux. En anglais, en espagnol, en français. Il court dans la salle de restaurant et hurle encore devant les clients qui comprennent immédiatement. Sa crainte se transmet dans sa voix et gagne tout le monde. Le genre de cri qui paralyse d'effroi. Il pousse la double porte vitrée et déboule sur le parking face aux pompes à essence. Hurle toujours. Ses yeux s'embuent. Il effraie les enfants et touche les parents au coeur. Il porte ses deux mains à sa bouche et couvre ses non,non,non,non,non,non, incessants puis libère sa voix à nouveau.

- Sarah ! Sarah !

Il en a oublié sa femme. Elle court derrière lui.

- Julie, dis moi ce qu'il s'est passé.

Une coquille vide, c'est tout ce qu'elle est. Elle n'arrive même pas à lui dire. Devant la glace à me faire belle, Sarah à s'asperger le visage d'eau. L'homme qui est entré. Cette réflexion qu'elle s'est faite qu'il devait s'être trompé de porte. Puis le voile qui s'est abattu sur elle en même temps que la vive douleur à la nuque. Le cri étouffé de Sarah qu'elle entend en perdant connaissance et qui l'accompagne alors que tout s'éteint autour d'elle. Elle va lui dire tout ce qui s'est passé mais elle se fige. Sa poche se met à vibrer. Elle plonge la main et sort un portable. Ni le sien, ni celui de son mari. Il s'inquiète.

- C'est à qui ça ?

- Je sais pas, c'était dans ma poche.

D'autorité il lui prend des mains. Un message. Il l'ouvre.

Une photo très sombre de Sarah. Un peu floue. Elle a les yeux fermés, il n'aperçoit rien du décor derrière elle. Un message laconique.

"Pas de police. Pas de bêtises. Remontez dans votre voiture. Arrêtez vous à la prochaine aire de repos."

Dans sa tête, les images tournent en boucle. Une caissière.  Deux clients aux revues, un au niveau des cartes routières. Un serveur, une serveuse. Un couple de personnes âgées. Un homme tout seul rejoint par sa femme et son bébé. Le chauffeur routier en pull blanc. Le père et son fils. La femme de ménage. Il regarde autour de lui. Scanne les lieux comme un ordinateur. Le chauffeur routier, là bas, qui monte les trois marches vers sa cabine. Il court vers lui. Au passage à côté d'une voiture en rade, il ramasse un cric, chope le camionneur par le col et le tire violemment vers lui en le faisant tomber au sol.

- Ouvre ton camion tout de suite !

Le type est effrayé.

- Pero, senor...

Au bout de son cric, il lui aboie dessus.

- Ouvre ton putain de camion ou je t'explose la gueule ! Tu m'entends ?

Sans dictionnaire, il se relève et sous la menace ouvre les deux portières arrières immenses sur une cargaison vide.

Le cric tombe au sol et rebondit deux fois dans un bruit métallique.

- Puta madre de tarado !

Le camionneur insulte mais part en reculant sans demander son reste. Et les images repartent saccadées comme un clip survolté. Il ne voit même pas Julie, le portable entre les mains, tendu en silence, son visage apeuré. Un second message.

"Mauvais départ. Le camionneur n'y est pour rien. Pour le bien de Sarah rendez vous à la prochaine aire de repos".

Il ferme les yeux. Reprend son souffle. Il se tourne vers sa femme.

- Monte dans la voiture.

(CHAPITRAGE)

Prologue

à lire.

Chapitre UN

à lire.

Chapitre DEUX

Le couple essaie de comprendre, d'analyser la situation. Police ? Pas de Police. Comment réagir ?

Le couple se rend à la prochaîne aire de repos. Ils n'y retrouveront par leur fille évidemment, mais rencontreront l'un des ravisseurs.

Une rencontre qui ne se passe pas au mieux. Le père, un peu trop flic, ne peut s'empêcher de lui sauter à la gorge. Un appel à ses complices lors duquel la petite Sarah sera giflée en live devant ses parents.

Chapitre TROIS

Attablés dans un restauroute, la situation est revenue au calme et le couple comprend que le mieux est d'obéir. Le ravisseur leur explique la situation.

Leurs téléphones seront pris ainsi que les pièces d'identité de Julie. Deux sacs leur sont remis. Le prochaîn rendez vous se trouvera en France après la frontière espagnole. Le mari mémorise la plaque d'immatriculation du véhicule dans lequel le ravisseur part.

Chapitre QUATRE.

Dans la voiture des ravisseurs. La jeune Sarah ne se laisse pas faire. Elle prédit même à ses ravisseurs une fin malheureuse. Son père est policier. Le doute s'installe chez les ravisseurs. Le chef de l'opération commence une conversation avec le père. Une relation s'installe. Pendant ce temps la mère regarde les sacs. Ils sont pleins de cocaïne. 

Chapitre CINQ

Dernier péage avant la frontière. Dans la voiture, les avis divergent. Le mari sait que les ravisseurs sont sérieux et déterminés. La femme tente de le convaincre de prévenir la police. Elle écrit un message qu'elle donne au guichet d'un péage. Elle demande à l'aide en précisant ce qu'ils transportent, le kidnapping de leur fille et le fait de ne surtout pas les arrêter mais de les faire surveiller jusqu'à la restitution de leur enfant.

Chapitre SIX.

Quelques centaines de kilomètres plus loin. La frontière. Des flics partout. Des chiens stups, une brigade d'intervention. Le mari est furieux de leur réaction. Ils sont interpellés. Ils rencontrent le chef de la police espagnole. La femme balance tout, l'enlèvement, les sacs, l'immatriculation. Elle va pour leur parler du téléphone portable mais son mari la fusille du regard. les flics il ne leur fait plus confiance et c'est le seul lien avec Sarah. Malheureusement, les ravisseurs sont déjà en France et le couple a été interpellé par la police espagnole. Le chef de la Police espagnole leur explique qu'il faut d'abord que les polices s'entendent. Ils sont installés dans une pièce en attendant de les voir s'organiser. Ils fulminent. Le portable vibre. Discrètement, le père à une discussion avec le ravisseur. 

Chapitre SEPT.

Le mari désarme un des policiers et sous la menace se procure une autre arme pour sa femme. Ensemble, ils allument lourdement l'entourage à coup de flingues, tiens, mettons même une mitraillette. 

Ensuite, ils montent dans une voiture d'interception. Une belle Subaru Impresa qui en a dans le coffre. Le chef de la Police comprend leur réaction, motivée par l'amour pour leur enfant, il voit aussi que le couple n'a voulu viser personne, juste faire du bruit. Il interdit à ses hommes de leur faire du mal. Dans leur fuite, derrière eux, une guirlande de bagnoles de flics à leur poursuite, des motards police en plus pour faire beau. Le père réussit à rattraper la voiture des ravisseurs et donc à leur coller toute la police espagnole aux basques.

Chapitre HUIT.

Dans la voiture des ravisseurs. Au dessus d'eux des hélicos, derrière eux une armée de flics. On s'énerve dans l'habitacle. Leur opération ne devait comporter aucun imprévu. La drogue est acheminée de l'Afrique du nord vers l'Espagne. En Espagne elle est coupée et conditionnée. Ne reste plus qu'à passer la frontière. Pour ce faire et éviter des années de prison, ce sont des touristes qui vont la passer pour eux. Bien forcés à le faire s'ils veulent retrouver leur enfant. Cette fois ci rien ne s'est passé comme écrit. Ils appellent un de leur contact et quittent l'autoroute pour arriver vers une casse auto. Ils abandonnent leur voiture en courant. Vu de l'hélico, cinq voitures différentes foncent hors de la casse dans un nuage de poussière. Plus personne ne sait qui poursuivre. 

Chapitre NEUF

Le couple se laisse interpeller dans la casse auto. Malgré tout, le responsable des équipes de Police tente de les rassurer sur le fait qu'ils poursuivent les ravisseurs. Tous leurs effectifs sont à leur trousse, hommes, voitures et hélico, il a mis tout ce qu'ils avaient, il ne doit rester que deux pauvres gars au poste frontière. En disant cette phrase, le flic réalise qu'il n'y a que deux pauvres types à protéger deux sacs plein de cocaïne d'une valeur de plusieurs millions d'euros. Le père les a emmené exactement là où il le voulait. A quelques kilomètres de là, le poste frontière est pris d'assaut.

Chapitre DIX

L'attaque du poste frontière par les ravisseurs pour récupérer les sacs. 

A l'arrivée du couple et des flics, une lourde fumée noire s'échappe du poste frontière qui vient d'être attaqué. Ils retrouvent Sarah. Le père et la mère sont interpellés pour de vrai. Il faudra qu'ils s'expliquent avec la justice malgré les évidentes circonstances atténuantes. Sarah regarde ses parents hors la loi pour elle. 

Chapitre ONZE.

Dans la voiture des ravisseurs. Son complice s'énerve. Il assure qu'ils ont encore les pièces d'identité avec l'adresse du couple et qu'ils prendra tout son temps pour les faire souffrir. Le ravisseur prend la carte d'identité des mains de son complice, ouvre la fenêtre et la jette. Ils leurs foutront la paix. Ils ont le plus important, les sacs. Mais surtout, le ravisseur se dit qu'il y a des hommes qu'il ne vaut mieux pas avoir sur le dos. Et là, en plus, c'est un couple.

Dernière scène sur les parents qui montent dans un fourgon cellulaire solidement menottés sous les yeux de leur fille au max de sa fierté.

NB : Vous demandez dans le règlement que l'autoroute se nomme A666. Ce sera le nom de l'autoroute une fois que le couple arrivera en France. La demande est bien prise en compte.

NB2 : Vous demandez dix chapitres. Ici il y en a onze, mais le onzième est plutôt un épilogue.

NB3 : Si le chapitrage donne un sentiment de thriller d'action ce n'est toutefois pas que cela. Beaucoup de soin apporté sur la relation parents - ravisseur, père - mère, ravisseur - complice.

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