Préface
Julien
Certains auteurs décident d’écrire des livres pour faire passer un message, pour vous faire rêver, pour… allez... Soyons fous : faire travailler votre imagination.Mais moi.. Non. Je n’ai pas ces ambitions, mais rassurez-vous, j’en ai d’autres. Premièrement : Écrire ce livre par définition fait de moi un écrivain, ma foi, je trouve ça sexy un écrivain et comme disait Mimi Mathy (ou peut-être un autre génie de son époque) « Si ça te plaît, ça plaira aux autres. »
Donc si je suis cette philosophie, des gens me trouveront sexy. Mais pourquoi vouloir être sexy ? Je suis content de me poser moi-même cette question, car j’ai souvent réfléchi à ça durant mon adolescence : Quel genre d’homme voudrais-je devenir ? Est-ce que je serais le petit rigolo ou bien le mâle sexy ? Car ne nous voilons pas la face, il est difficile d’être les deux, peu de gens tombent sur une peau de banane, se relèvent et sont sexuellement attirants. On se doit donc de faire un choix.
Comment choisir ? On est en 2012 mais rien ne remplace un bon vieux « Pour ou contre » Alors que pourrait m’apporter le fait d’être drôle ? La réponse est simple, si j’arrive vraiment à gérer je pourrais décrocher… un rire. D’un autre côté si je décide d’être sexy et que j’y arrive, je pourrais décrocher… du sexe.
Alors le choix est-il si difficile ? Est-ce que je préfère qu’une fille rie, ou qu’une fille veuille faire du sexe ?
Bon, bien sûr tout le monde connaît le proverbe : « Femme qui rit à moitié dans son lit. » Mais franchement, que vais-je bien pouvoir faire d’une moitié de fille dans mon lit ? Et surtout comment l'expliquer ?
- M. le policer, ce n’est pas ce que vous croyez… Je suis juste vraiment drôle, je me croyais simplement tordant mais, force est de constater que je suis tranchant…
La seconde raison est que tant qu’à raconter des mensonges autant toucher un maximum de public en même temps, et pourquoi ne pas gagner un peu d’argent par la même occasion ? Le principal problème avec les mensonges est qu’on les oublie plus vite que la vérité, un mensonge est quelque chose que vous avez pensé durant un court instant et que vous avez tout de suite répété. Aussitôt dit, aussitôt oublié. Tandis que la vérité est quelque chose qui vous est vraiment arrivé. (Ce livre regorge bel et bien de pensées révolutionnaires.) Alors, finalement un livre est sûrement la plus belle manière de se rappeler de ses nombreux mensonges.
L’avantage des livres est que personne n’est contre un mensonge, ça ne dérange personne, du moment que l’on écrit fiction sur la couverture.
- Fiction ? C’est bon racontez-moi des mensonges je suis tout ouïe.
Pour résumer, je ne vais pas révolutionner le monde, je ne vais pas l’enrichir, je vais probablement même le polluer… à moins que vous le téléchargiez sur votre IPhone, dans ce cas-là on n’a fait de mal à personne, et même si je vous ai fait perdre votre temps, vous ne m’en voudriez pas, notre génération est une génération qui ADORE perdre son temps. Perdre son temps est presque devenu une compétition. Plus la raison est stupide plus on en ressort satisfait.
- Aujourd’hui j’ai perdu mon temps.
- Ah ouais t'as fait quoi ?
- J’ai passé l’après-midi aux toilettes sur mon téléphone portable à jeter des oiseaux sur des cochons verts qui s’étaient cachés dans des maisons construites par de farfelus cochons architectes.
- C’est cool mec.
Non ce n’est pas cool mec.
Donc me voilà décidé à écrire mon livre, mais encore faut-il avoir quelque chose à raconter…
Et c’est à ce moment précis que j’ai eu l’idée géniale : Faire un livre pour les gens qui n’ont pas l’habitude de lire. Des gens qui ne lisent jamais !
Cela voulait donc dire de faire un livre court, cela arrange les lecteurs débutants. Et franchement ça m’arrange aussi, moins de pages, moins de boulot.
Puisque maintenant j’écris un livre de douze pages, il me faut donc une idée géniale… Le bon côté d’un public qui ne lit pas, bah c’est qu’ils ne lisent pas, je peux donc réutiliser tous les clichés possibles sans crainte qu’ils aient une impression de déjà-vu.
C’est à ce moment précis que je réalise ce petit détail. Si mon public est rempli de personnes qui ne lisent pas, je n’ai donc pas de public… J’ai bien sûr relativisé. Il est moins grave, moins humiliant pour un livre de ne pas avoir de public que pour un film. Une salle de cinéma vide, ça se remarque, un livre posé sur une bibliothèque moins.
Donc il était décidé que mon livre serait un recueil de petites histoires pour lecteurs qui ne lisent pas, d’environ 12 pages qui finirait probablement sur une vieille étagère dans une bibliothèque.
C’était la motivation qu’il me fallait pour commencer à écrire.
Génial ! En fait, moi aussi, j'ai l'ambition de faire pour ceux qui lisent peu...
· Il y a plus de 10 ans ·Et c'est quoi ces questions ? etre sexy ou drôle ? ( c'est encore plus bizarre que celles que je me pose ! )
maelle
Bravo ! En tout cas, ce public qui ne vous lit pas, fait semblant de ne pas vous lire...
· Il y a environ 12 ans ·odess