Prenez le voile, faut pas moisir!

Jean Claude Blanc

sur un air du regretté Christophe: "les marionnettes" évocation de ce sacré virus....

                 Prenez le voile, faut pas moisir !

 

J'ai bricolé quelques voiles chouettes   (fa, sol)

Avec ce qui me tombe sous la main

C'est pas terrible mais ils permettent

Sauver malades et médecins

 

Chaque matin m'en fais une fête

D'offrir quelques masques au pharmacien

Pour lui, qu'en manque, toujours en quête

De ce bout de tissu, lui s'en contente bien

 

Y'a aucun risque que je m'embête

Bien occupé mon quotidien

Alors confiné, à la retraite

C'est ma façon à moi, me montrer citoyen

 

A ma manière, je paie ma dette

Envers ce que je dois à mes voisins

Certes anonymes mais qu'ont la peste

Leur évite crever seuls de chagrin

 

Pas difficile la cousette

Pour nous parer de ce requin

Suffit d'en avoir dans la tête

Jetable, pratique ce machin

 

Mais ne faut que l'élastique pète

Sinon on serait dans le pétrin

Contaminés et à perpète

Pour s'en tirer n'y aura pas moyen

 

Mon entreprise jamais s'arrête

Je pique, je couds comme mort de faim

Fume de temps en temps une cigarette

Dehors, fermés les magasins

 

Ça va durer, faut être honnête

Vont devenir dingues nos gamins

Macron s'érige en fière vedette

Mais peu écoute les mandarins

 

Bien mal barrée notre planète

Est vérolée dans ses 4 coins

De la Terre qui sèche et végète

En attendant que l'on en prenne soin

 

Déjà s'agitent les éprouvettes

Cherchant en vain le bon vaccin

Mais ne s'agit plus faire des boulettes

Car ce sale microbe est assassin

 

Il y a des chances qu'il se transmette

Au monde entier, même aux ricains

Mais Donald Trump qu'est aux manettes

Veut pas l'avouer sacré vilain

 

Merci infirmières, nos « Cosette »

Abandonnant enfants conjoints

Doivent pratiquer à la sauvette

Des traitements dont on ne connait rien

 

Dans mon service, sommes que 7

Comptant femmes de ménage et chirurgiens

L'Etat ruiné encore s'endette

Mais nib pour les chercheurs, laborantins

 

Vais pas m'enticher d'une amourette

Suis contagieux comme les copains

Restera en deuil ma quéquette

Mes aventures vont pas pisser très loin

 

Christophe parti on le regrette

Ses « mots bleus » touchent surtout les anciens

Notre jeunesse par en sucette

De ce virus eux ils s'en foutent bien

 

Repassera la moulinette

Si on détruit pas cet engin

Virus rapide cet athlète

Nous enterrera tous en clandestins

 

Par le petit bout de la lorgnette

J'observe s'agiter les humains

Tandis que gagnent des clopinettes

Ceux qu'en urgence traitent ce venin

 

Pour cause des peuples, rien ne m'arrête

Suis humaniste et témoin

De ces dégâts, qu'on nous projette

Poubelles la vie, qui jonchent les chemins

 

Ceux qu'en réchappent à cet infecte

Deviennent philosophe, sage destin

Même s'ils sont devenus de vrais squelettes

La science avance, soyons sereins

 

Certains s'abonnent à internet

Pour moins stresser, en ont un grain

Font leurs choux gras et leur recette

Journaux dont se torche l'arrière train

 

Moi, je survis seul sur mes crêtes

Cerné de corbeaux et de lapins

Une visite surprise ce serait chouette

Bien nommé cet oiseau porteur de destin

 

A l'hôpital ce qu'on s'embête

En quarantaine les malsains

Mais ils en ont ras la casquette

Ceux qui ont signé un blanc-seing

 

Après la crise viendra l'enquête

Serons jugés les jaunes nains

Car ces chinois de façon discrète

Nous ont refilé en douce ce pangolin

 

Simple contribution d'un vieux poète

Ses rimes sont autant de piques contre ce malin

Ses vers lui servent de baïonnette

Virus fragile alors pour lui ça craint

 

JC Blanc avril 2020      (sur l'air les marionnettes de notre regretté Christophe)

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